Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Le Hamas accepte une proposition de trêve à Gaza, Israël poursuit son offensive à Rafah
information fournie par Reuters 06/05/2024 à 21:50

(Actualisé avec Netanyahu, responsable américain)

Le Hamas a annoncé lundi avoir accepté la proposition de cessez-le-feu dans la bande de Gaza présentée par l'Egypte et le Qatar mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé peu après que son cabinet de guerre avait décidé de continuer l'offensive en direction de la ville de Rafah.

Benjamin Netanyahu a présenté cette décision comme un moyen de maintenir la pression sur le Hamas pour obtenir la libération des otages israéliens, tout en disant vouloir poursuivre les négociations avec le mouvement palestinien.

Dans un communiqué diffusé par ses services, il a affirmé que les dernières "propositions" de trêve du Hamas ne répondaient pas aux exigences d'Israël.

Le Hamas avait fait savoir un peu plus tôt que le chef de sa branche politique en exil, Ismaïl Haniyeh, avait informé le Premier ministre qatari et le chef des services de renseignement égyptiens, principaux médiateurs dans ce conflit, qu'il avait accepté leur dernière proposition de cessez-le-feu.

Une source au fait des négociations a déclaré à Reuters que cette proposition acceptée par le Hamas est celle qu'Israël avait soumise aux médiateurs le 27 avril, sans que les principaux éléments du texte n'aient été modifiés.

Un responsable israélien a au contraire affirmé qu'il ne s'agissait pas de la version originale de la proposition de trêve discutée la semaine dernière au Caire, précisant qu'elle n'était pas acceptable en l'état.

Il a qualifié l'aval donné par le mouvement palestinien à cette proposition "assouplie" de "ruse" visant à faire passer Israël pour la partie qui refuse la paix.

Interrogé sur cette fin de non recevoir opposée par Israël au Hamas, un responsable américain au fait des négociations a déclaré que Benjamin Netanyahu et son cabinet de guerre ne semblaient pas avoir "négocié de bonne foi" lors des récentes sessions de pourparlers.

La proposition soumise par l'Egypte et le Qatar au Hamas, et dont la teneur exacte n'a pas été dévoilée publiquement, a fait l'objet d'intenses discussions dimanche et lundi, a dit la source au fait des négociations.

CESSEZ-LE-FEU EN TROIS PHASES ?

Ces discussions ont été menées à bien par le directeur de la CIA, William Burns, a précisé la Maison blanche. Le président Joe Biden s'est entretenu avec Benjamin Netanyahu avant que le Hamas ne fasse connaître sa réponse, et il a réitéré son opposition à une opération militaire israélienne à Rafah, a-t-elle ajouté.

Interrogé sur la chaîne qatarie Al Jazeera, le numéro deux du Hamas à Gaza a déclaré que selon la proposition acceptée par le mouvement palestinien, le cessez-le-feu devrait se décliner en trois phases de 42 jours chacune, dont la deuxième prévoit un retrait total des forces israéliennes déployées dans l'enclave.

La libération d'otages israéliens détenus par le Hamas en échange de prisonniers palestiniens se déroulerait aussi en trois phases, la première concernant les civils israéliens, a ajouté Khalil al Hayya.

L'accord prévoit également que les civils gazaouis déplacés par les bombardements et les combats puissent retourner chez eux sans entrave, a-t-il dit.

La délégation de négociateurs du Hamas rentrée dimanche au Qatar sera prochainement de retour au Caire pour discuter des suites à donner à cet accord, a précisé à Reuters un responsable du mouvement palestinien.

Réagissant à ces annonces, le président turc Tayyip Erdogan s'est félicité de la position du Hamas et a appelé les pays occidentaux à accentuer leur pression sur Israël.

Le président palestinien Mahmoud Abbas et le chef de la diplomatie iranienne, allié du Hamas, ont aussi appelé à faire pression sur Israël, tandis que le président égyptien Abdel Fattah al Sissi s'est félicité d'un "développement positif" et a demandé à toutes les parties de faire les efforts nécessaires pour parvenir à un accord de cessez-le-feu.

Le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, a de son côté lancé une nouvelle mise en garde contre un désastre humanitaire qui semble "imminent" à Rafah.

(Bureaux de Reuters, version française Nicolas Delame, Sophie Louet et Tangi Salaün)

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer