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La Cédéao réunie à Abuja pour coordonner sa réponse au coup d'Etat
information fournie par Reuters 10/08/2023 à 13:51

Vue générale alors que les partisans des putschistes nigériens participent à un rassemblement dans un stade de Niamey

Vue générale alors que les partisans des putschistes nigériens participent à un rassemblement dans un stade de Niamey

par Boureima Balima et Abdel-Kader Mazou

NIAMEY/ABUJA (Reuters) - Les dirigeants de la Cédéao ont entamé jeudi à Abuja des discussions à huis clos pour tenter de coordonner leur réponse au coup d'Etat au Niger, où les putschistes ont nommé un nouveau gouvernement avec l'objectif d'entériner leur prise du pouvoir.

Depuis le placement en résidence surveillée du président Mohamed Bazoum le 26 juillet, la junte a rejeté plusieurs tentatives de médiation et ignoré un ultimatum de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest, qui a menacé d'intervenir militairement pour restaurer la démocratie, même si cette opération est présentée comme un dernier recours.

A Niamey pendant la nuit, Mahamane Roufai Laouali, présenté comme le secrétaire général du gouvernement, a annoncé la nomination d'un cabinet composé de 21 ministres. Des militaires ont été désignés aux postes de ministres de la Défense et de l'Intérieur.

Ali Mahamane Lamine Zeine, nommé Premier ministre lundi, détient le portefeuille des Finances.

Dans le même temps, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a exprimé son inquiétude sur les conditions de détention de Mohamed Bazoum et de sa famille, détenus dans la résidence présidentielle sans eau courante ni électricité et privés d'aliments frais depuis plusieurs jours.

"Le secrétaire général (...) appelle une nouvelle fois à la libération immédiate et sans condition (de Mohamed Bazoum) et à son rétablissement dans ses fonctions de chef de l'Etat", a déclaré un porte-parole de l'Onu.

Le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la Cédéao à Abuja, la capitale nigériane, pourrait entériner de nouvelles mesures en réponse au coup d'Etat, qui succède à la prise du pouvoir des militaires au Mali, au Burkina Faso et en Guinée au cours des trois dernières années.

Le bloc ouest-africain brandit la menace d'une intervention militaire tout en disant vouloir épuiser toutes les voies diplomatiques.

Des émissaires du président nigérian Bola Tinubu, président en exercice de la Cédéao, ont pu s'entretenir mercredi à Niamey avec les dirigeants de la junte, laissant entrevoir l'espoir d'un dialogue.

L'hypothèse d'une intervention militaire et le risque d'une escalade militaire au Sahel, où l'insurrection djihadiste a fait des milliers de morts, des millions de déplacés et entretient une crise humanitaire, divise au sein de la Cédéao.

Les militaires au pouvoir au Mali et au Burkina Faso, deux pays suspendus des instances de l'organisation ouest-africaine, ont promis de se ranger au côté des putschistes de Niamey en cas d'opération armée des pays voisins.

(Rédigé par Alessandra Prentice et Sofia Christensen, version française Jean-Stéphane Brosse, édité par Tangi Salaün)

5 commentaires

  • 11 août 07:43

    mais c'est BHL qui organise les "fuites ".


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