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JO-2024: les entreprises de sécurité privée pas encore totalement parées
information fournie par Boursorama avec AFP 24/04/2024 à 08:37

( AFP / BERTRAND GUAY )

( AFP / BERTRAND GUAY )

En première ligne pendant les Jeux olympiques, les entreprises de sécurité privée sont encore dans le flou à l'approche de l'événement: certaines cherchent toujours des agents quand celles qui sont mieux pourvues en personnel redoutent de devoir compenser "les manques des autres".

"Pour nous, ça va, mais d'autres entreprises ont encore 80% d'offres d'emploi non pourvues. L'heure n'est clairement pas à la fête", admet Bryan Fillebeen, dont l'entreprise Gips assurera en partie la sécurisation du village olympique et du Stade de France.

S'il se targue d'avoir pu combler 85% de ses besoins, estimés à "500 personnes environ", il reconnaît que globalement les déficits sont encore nombreux. "Le Comité d'organisation des JO-2024 nous a parlé depuis plusieurs mois de la création d'une +task-force+, qui viserait à faire appel aux viviers des entreprises pour tenter de combler les manques des autres par exemple", dit-il.

"Si j'ai couvert 100%, voire 120% de mes besoins, j'aiderai avec plaisir", assure M. Fillebeen. "En temps normal, on est tous concurrents, mais avec les Jeux, l'enjeu d'image est mondial!"

Chez Gest'n Sport, avec des objectifs presque atteints, les équipes anticipent aussi un appel à contribution: "Je sais qu'il faudra combler les manques, nous avons déjà eu cette situation lors de l'Euro 2016", détaille Audrey Chagnas, responsable de recrutement.

"Il y a encore beaucoup à faire dans la dernière ligne droite pour recruter encore", nuance-t-elle aussi.

- "8.000 agents" manquent -

Mais le temps presse: à moins de cent jours du début de la compétition (26 juillet-11 août), "8.000 agents" de sécurité manquent toujours à l'appel selon la fédération représentant le secteur, alors que les besoins ont été estimés jusqu'à "25.000" pour sécuriser les sites ou les fan-zones.

Si ce déficit restait identique dans trois mois, "on aurait un vrai problème d'organisation", affirme à l'AFP Pierre Brajeux, président de la Fédération de la sécurité privée.

Depuis plusieurs semaines, pourtant, Etat et Cojo, en lien avec France Travail, ratissent large: 7.500 postes d'agents étaient encore proposés au forum de l'emploi des Jeux, mardi à l'Arena Porte de la Chapelle.

Antoine Martin, recruteur chez ACA, est lui plutôt rassuré: ses besoins, estimés à 380 postes entre Roland-Garros et Paris La Défense Arena, sont quasiment comblés: "Pour nous, c'est bon, mais il manque encore du monde ailleurs, c'est une certitude".

"Beaucoup d'entreprises attributaires sont un peu jeunes ou ne recrutent que pour les Jeux", explique-t-il, assurant que son entreprise "aiderait" celles en difficulté.

La réduction et la rémunération du temps de formation ou les appels aux retraités et aux étudiants n'ont pas suffi à ce secteur, particulièrement rongé par le turn-over et le Covid, pour attirer le plus grand nombre.

- Pas de "solution miracle" -

"Il nous manque environ 200 personnes sur les 300 qu'on recherche", confirme Walid Ait, dont l'entreprise Réactiv Sécurité aura la charge du site de Villepinte.

"On nous dit de nous appuyer sur les étudiants. Ce serait l'idéal, mais on n'en voit pas beaucoup: moins de 10% des personnes rencontrées sont des étudiants", regrette-t-il.

Un peu plus loin, Nawel Berkani, chargée de recrutement de l'entreprise CESG, qui participera à la sécurisation des sites à la Concorde ou aux Invalides, concède qu'il lui sera "difficile de combler la cinquantaine de postes encore à pouvoir".

Une autre menace plane: celle du "no-show", le fait que la recrue ne se présente finalement pas. "Même en recrutant, on n'a aucune assurance que les gens viennent bien le jour-J. D'où l'intérêt d'avoir une certaine marge", souligne Antoine Martin. Les craintes sont bien réelles: aux JO de Londres en 2012, en raison de la défaillance de la sécurité privée, l'armée avait dû intervenir au dernier moment.

Mais pour Pierre Brajeux, "les armées ne sont pas la solution miracle, elles sont aussi en flux tendus".

"Pour les entreprises, ce serait une forme d'échec: le secteur n'aura pas été jusqu'au bout pour répondre seul aux besoins", concède Nawel Berkani.

2 commentaires

  • 24 avril 09:48

    A chaque fois dans tous les pays organisateurs des JO on annonce pour l'organisation quelques mois avant le début la fin du monde ... qui n'arrive pas .


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