JO 2024-Le chaudron olympique allumé à Marseille par le rappeur Jul

information fournie par Reuters •08/05/2024 à 20:19

(Ajoute déclaration de Macron)

par Clotaire Achi et Vincent Daheron

Le rappeur Jul a allumé le chaudron mercredi sur le Vieux-Port de Marseille après l'arrivée de la flamme olympique sur le sol français, à 79 jours de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024.

Les organisateurs ont tenu secret jusqu'au bout l'identité de celui qui a eu la tâche d'allumer le chaudron.

"Franchement c'est magique. Pour moi, c'est un honneur. Je suis très fier", a dit Jul devant la foule.

Né à Marseille, l'artiste a reçu la flamme des mains de l'athlète paralympique Nantenin Keïta, elle-même précédée par Florent Manaudou.

Le nageur, champion olympique de 50 m nage libre en 2012, est descendu avec la flamme du Belem, amarré au bout d'une piste d'athlétisme flottante.

"Quand Tony (Estanguet) m'a annoncé que j'allais être le premier relayeur, c'était une grande fierté. C'est un honneur d'une vie", a déclaré Florent Manaudou après l'allumage du chaudron, en présence d'Emmanuel Macron.

"La flamme est sur le sol français, c'est la fin de plusieurs années de préparation. La flamme arrive, les Jeux arrivent et rentrent dans la vie des Français", a dit le président de la République sur France 2.

"La flamme est là, les Jeux olympiques et paralympiques sont là, dans la vie du pays, dans la vie de la France. On peut être fier", a ajouté le chef de l'Etat.

Parti le 27 avril du port du Pirée (Grèce), le Belem a traversé la mer Méditerranée pendant onze jours avec à son bord la flamme, qui fut allumée le 16 avril sur le site antique d'Olympie.

Le trois-mâts est arrivé vers 11h00 dans la rade de Marseille avant de parader pendant six heures sous le soleil le long du littoral, accompagné de 1.024 embarcations locales.

Plus de 150.000 personnes ont accueilli la flamme sur le Vieux-Port, où 6.000 policiers et gendarmes avaient été déployés pour assurer la sécurité.

"UNE CÉRÉMONIE À PART ENTIÈRE"

"Il y a un énorme enjeu de sécurité mais on est prêts parce que l'on se prépare depuis sept ans", a déclaré Emmanuel Macron.

"Tout s'est bien passé pour cette arrivée de la flamme et du Belem. Ce qui est un formidable succès", a-t-il ajouté. "Ces premières heures se passent bien, on sera attentifs jusqu'à la dernière seconde. On est vigilants et on tiendra".

Les spectateurs ont pu admirer un spectacle de la patrouille de France et le dévoilement du thème officiel des Jeux de Paris 2024, écrit et composé par Victor le Masne, et exceptionnellement interprété mercredi par l'Orchestre national de Marseille.

Les rappeurs marseillais Soprano et Alonzo devaient se produire dans la soirée lors d'un concert gratuit, sur une scène flottante, devant 45.000 personnes.

"On a conçu cet événement comme une cérémonie à part entière, la cinquième cérémonie des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, la première en terme calendaire", a expliqué à la presse Thierry Reboul, directeur exécutif de Paris 2024 en charge des cérémonies et des créations.

"À Marseille, le terrain de jeu est assez exceptionnel pour créer des images et des souvenirs", a-t-il ajouté.

Henri Gerente, retraité et propriétaire d'un bateau, a fait part à Reuters de son "immense bonheur". "Je pense que c'est une promotion exceptionnelle pour la ville", a-t-il dit. "Ça ne peut qu'être une bonne chose pour l'économie et pour tout le reste, pour l'image de la ville. Donc j'en suis fier."

La première étape du relais de la flamme, jeudi, mettra à l'honneur de nombreuses célébrités : l'ancien basketteur Tony Parker, les ex-nageurs Frédérick Bousquet et Fabien Gilot, les anciens footballeurs de l'Olympique de Marseille Jean-Pierre Papin, Basile Boli et Didier Drogba, ou encore le chef aux trois étoiles Michelin Alexandre Mazzia.

Au total, plus de 10.000 porteurs se relaieront pendant 69 jours. Lors des Jeux olympiques, du 26 juillet au 11 août, la vasque qui accueillera la flamme sera installée au jardin des Tuileries.

(Reportage de Reuters TV, rédigé par Vincent Daheron, édité par Kate Entringer, Tangi Salaün et Jean Terzian)