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Israël doit agir pour empêcher un éventuel génocide à Gaza, dit la CIJ
information fournie par Reuters 26/01/2024 à 18:23

La Cour internationale de Justice

La Cour internationale de Justice

par Stephanie van den Berg, Bassam Masoud et Nidal al-Mughrabi

La Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné vendredi à Israël de prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir tout acte éventuel de génocide dans le cadre du conflit avec le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza, sans toutefois appeler à un cessez-le-feu immédiat.

La CIJ avait été saisie par l'Afrique du Sud qui accuse l'Etat hébreu de violer la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide dans l'enclave palestinienne.

Israël doit empêcher ses forces de commettre un acte génocidaire et prendre des mesures pour améliorer la situation humanitaire dans la bande de Gaza, a dit la CIJ.

La CIJ ne s'est pas prononcée sur le fond des accusations de l'Afrique du Sud - à savoir si un génocide est actuellement en cours dans la bande de Gaza - mais elle a reconnu le droit des Palestiniens à être protégés de tout acte génocidaire.

Au cours de l'audience organisée ce mois-ci, l'Afrique du Sud avait demandé à la CIJ d'ordonner l'arrêt immédiat de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, qui a tué plus de 26.000 personnes dans l'enclave palestinienne selon les autorités gazaouies. La CIJ n'a pas donné suite à cette demande.

La Cour a demandé à Israël de lui rendre compte dans un délai d'un mois des mesures prises. Elle n'a toutefois aucun moyen pour forcer le pays à agir comme demandé.

"Ce jour marque une victoire décisive pour l'État de droit international et une étape importante dans la recherche de la justice pour le peuple palestinien", a déclaré le ministère sud-africain des Relations internationales et de la coopération dans un communiqué, pressant Israël de se conformer aux injonctions de la CIJ.

"Comme tout pays, Israël a le droit inhérent de se défendre", a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu après les annonces de la CIJ.

"La tentative ignoble de refuser à Israël ce droit fondamental est une discrimination flagrante à l'encontre de l'État juif, et elle a été rejetée à juste titre", a-t-il ajouté dans un communiqué publié en anglais.

LE HAMAS SALUE UN JUGEMENT QUI "ISOLE" ISRAËL

L'ancien porte-parole du Hamas Sami Abou Zouhri s'est pour sa part félicité d'un jugement qui contribue selon lui à "isoler" Israël et à exposer ses crimes à Gaza. Il a appelé la communauté internationale à contraindre l'Etat hébreu à mettre en oeuvre les décisions de la Cour.

Dans un communiqué, le Jihad islamique, autre groupe palestinien combattant Israël dans la bande de Gaza, a regretté que le principal organe judiciaire des Nations unies n'ait pas appelé à un arrêt immédiat des hostilités, preuve selon lui du contrôle exercé par les "puissances maléfiques mondiales" sur la justice internationale.

Hossein Amirabdollahian, ministre des Affaires étrangères de l'Iran, soutien du Hamas, a réclamé le renvoi immédiat devant la justice des responsables israéliens.

La Commission européenne a dit attendre l'application "complète, immédiate et effective" du jugement rendu vendredi.

Dans l'attente d'un jugement sur le fond, la France a quant à elle rappelé "oeuvrer à un cessez-le-feu" et avoir "de nombreuses fois rappelé l’importance (...) du respect strict du droit international humanitaire par Israël".

Concernant l'accusation de génocide, la France estime que "les mots doivent conserver leur sens" et souligne "l’importance qu’elle attache à ce que la Cour tienne compte de la gravité exceptionnelle du crime de génocide, qui nécessite l’établissement d’une intention", a déclaré le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay.

Israël a lancé son offensive contre le Hamas, qui dirige la bande de Gaza, après l'attaque meurtrière du groupe islamiste dans le sud de l'Etat hébreu, qui a fait 1.200 morts tandis que 240 Israéliens ont été pris en otage.

(Reportage Stephanie van den Berg à la Haye, Anthony Deutsch et Bart Meijer à Amsterdam, Henriette Chacar à Jérusalem, rédigé par Zhifan Liu et Blandine Hénault, édité par Sophie Louet et Bertrand Boucey)

8 commentaires

  • 26 janvier 19:16

    l'apartheid en Afrique du sud etait 1000x - dur,moins discriminant,10000 x - meurtrier,et pourtant il y a eu un boycott mondial des produits etc d'Afrique du sud.Quand c'est israel il n'y a rien,meme si on est beaucoup plus sensible a cela 30 ans plus tard !Et en + de l'apartheid anti palestiniens,il y a crimeS de guerre(=affamer,assoiffer,priver de soins).Poutine fait moins pire.


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