Inflation : les Français continuent de réduire leur consommation en magasins pour pouvoir acheter les produits essentiels, selon Système U

information fournie par Boursorama avec Media Services •14/05/2024 à 13:21

"On mange moins de viande", "les produits de beauté sont boudés", "on va garder la tenue une saison de plus", selon le PDG de Système U.

( AFP / DENIS CHARLET )

Alors que la vague inflationniste est "derrière nous", le "problème de pouvoir d'achat" reste "intact" pour de nombreux consommateurs, a assuré mardi 14 mai sur RMC/BFMTV le PDG du quatrième distributeur alimentaire français Système U, Dominique Schelcher. Ainsi, il souligne "des signes de déconsommation" dans les magasins, particulièrement les produits non-essentiels.

"Il y a des signes de déconsommation", a exposé Dominique Schelcher. "La crise inflationniste est derrière nous, mais il reste intact un problème de pouvoir d'achat pour beaucoup de Français, qui arbitrent et continuent à arbitrer."

En d'autres termes, de nombreux ménages achètent moins certaines catégories de produits, qu'ils jugent moins prioritaires , pour continuer à acheter les denrées jugées essentielles mais dont les prix ont fortement augmenté depuis la sortie de l'épidémie de Covid-19.

Moins d'achats non-alimentaires

En magasin, cela se traduit par moins d'achat de non-alimentaire , par exemple les salons de jardin, a expliqué Dominique Schelcher. "Le textile, c'est pareil, on va garder la tenue une saison de plus" et "les produits de beauté sont boudés". "Au-delà de 3 euros, selon les panélistes, les produits se vendent moins."

Dernier exemple avancé par le patron du quatrième distributeur derrière E.Leclerc, Carrefour et Intermarché, "la boucherie qui est en baisse, on mange moins de viande" au quotidien. Pour autant, le rayon en question a bien marché pendant le long week-end de l'Ascension, qui "a été extraordinaire dans les magasins", avec "des chiffres comme au cœur du mois d'août, comme si on était en grandes vacances".

"En même temps qu'il y a cette tension, ces arbitrages, les Français veulent aussi se faire plaisir" et nombre d'entre eux "ont fait leur barbecue pendant ce week-end", a témoigné Dominique Schelcher.