Le PDG de Système U à Paris, le 28 août 2023. ( AFP / ALAIN JOCARD )
"Il y aura un certain nombre de domaines, particulièrement dans le contexte actuel, où il y aura encore un peu de hausse" des prix,
Les négociations commerciales entre supermarchés et gros industriels, déjà tendues en raison du contexte inflationniste, doivent prendre fin mercredi 31 janvier au soir. Vont-elles aboutir à de bonnes nouvelles pour les consommateurs ? Pas si sûr, comme l'a confirmé Dominique Schelcher, PDG de Système U.
Au micro de BFMTV/RMC ce mardi, il a en effet affirmé qu'il y aura "des baisses de prix dans des domaines où c'est possible et où la matière première a un peu baissé, mais il y aura un certain nombre de domaines, particulièrement dans le contexte actuel, où il y aura encore un peu de hausse" , citant en exemple "les produits laitiers", a-t-il expliqué.
En pleine colère des agriculteurs qui réclament de meilleurs revenus, le Premier ministre Gabriel Attal a promis vendredi un renforcement des contrôles et une "pression maximale" sur les négociations en cours.
En novembre, le gouvernement avait fait voter une loi pour avancer de quelques semaines les négociations annuelles entre la grande distribution et ses fournisseurs de l'agro-industrie, destinées à fixer les conditions de vente (prix d'achat, place en rayon, calendrier promotionnel...) d'une large part des produits vendus en grandes surfaces. L'objectif des autorités était de faire redescendre plus rapidement dans les rayons des supermarchés les baisses de certains prix de gros, afin d'alléger autant que possible la pression inflationniste sur le portefeuille des ménages. Néanmoins, les acteurs sont à peu près d'accord pour dire qu'il ne faut pas attendre de baisse de prix massive ou généralisée à l'issue des discussions. Et que si quelques prix vont sans doute baisser, ce sera sans commune mesure avec plus de 20% d'inflation observée ces deux dernières années.
Si le calendrier a changé, l'ambiance conflictuelle entre ces acteurs économiques puissants est restée aussi tendue qu'à l'accoutumée, surtout entre les plus gros et y compris publiquement. Carrefour, deuxième distributeur alimentaire derrière E.Leclerc, a dénoncé la politique tarifaire de son fournisseur PepsiCo en sortant de ses rayons ses produits, chips Lay's ou Doritos, sodas Pepsi ou 7Up. De son côté le géant de l'agroalimentaire et des produits d'hygiène Unilever (Knorr, Amora, Axe ou Carte d'Or) a assigné en référé Intermarché pour une campagne d'affichage jugée dénigrante, avec une audience en référé fixée par le Tribunal de Commerce le 31 janvier, soit le dernier jour des négociations commerciales.
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