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Île-de-France : le marché de la location grippé, les étudiants ont encore plus de difficultés pour trouver un appartement
information fournie par Boursorama avec Media Services 17/07/2023 à 12:21

( AFP / EMMANUEL DUNAND )

( AFP / EMMANUEL DUNAND )

En Île-de-France, la tension locative, soit le nombre de contacts moyens pour une annonce, a grimpé de 71% en un an, tandis qu'elle a baissé ou stagné dans la plupart des autres régions.

En région parisienne, il est encore plus de difficile qu'avant pour les étudiants de trouver un appartement. En cause : un marché de la location grippé.

Inès Ben Allal, étudiante en droit des affaires de 23 ans, qui doit débuter à la rentrée un master à Sciences Po, enchaîne depuis deux semaines les visites d'appartements à Paris en plus d'un stage très prenant en cabinet d'avocats. À la recherche d'une colocation avec un ami, elle a répondu à une soixantaine d'annonces pour une dizaine de visites. Sans succès pour l'instant. "J'ai vu des appartements avec zéro fenêtre, des qui dépassaient clairement le loyer maximum légal pour le quartier mais ils s'en fichent, j'en ai eu où il y avait de la moisissure partout mais ils s'en fichaient..." "Ça m'a un peu dégoûtée de la ville, et des gens", dit-elle.

Gladimy Noël, Guadeloupéen de 24 ans qui entame à la rentrée une formation d'infirmier à Bobigny, a fait une cinquantaine de demandes, dont aucune n'a abouti. Arnaques, bailleurs frileux face à son statut d'étudiant ou au fait qu'il se trouve en Guadeloupe... "Ça ne me décourage pas parce que je sais que je vais toujours trouver une solution, mais ça baisse un peu le moral", confie-t-il.

La flambée des taux de crédit empêche des ménages de devenir propriétaires

Il envisage de se faire héberger par de la famille ou de prendre un hôtel ou un Airbnb à son arrivée dans la capitale, fin août, le temps de trouver une location longue durée. "On a déjà nos inscriptions à gérer, la bourse à gérer plus d'autres papiers administratifs, et en plus le stress de trouver un logement. Ça rajoute un stress et une pression sur tout ce qu'on a déjà à faire", raconte-t-il. Sans compter les tracas économiques face aux coûts exorbitants du logement en Île-de-France. "Je n'ai plus de salaire, je ne touche même pas le chômage, mais quand on te dit que tu as une bourse de 300-400 euros et un loyer de 800-900 euros à payer et que la CAF ne te donne que 200 euros d'APL (aide personnalisée au logement, NDLR), c'est un peu tendu..."

Derniers arrivés sur le marché de la location, et aux moyens limités, les étudiants sont les plus exposés à la raréfaction des logements à louer. Selon le portail d'annonces immobilières Bien'ici, mi-2023, il y avait 29% d'offres en moins qu'en 2021. Et en Île-de-France, la tension locative, soit le nombre de contacts moyens pour une annonce, a grimpé de 71% en un an, selon le portail, tandis qu'elle a baissé ou stagné dans la plupart des autres régions. "On dit tous les ans que c'est la plaie de trouver un logement à Paris, mais cette année ça va être pire", prévient Corinne Jolly, présidente de Particulier à particulier.

En juin, mois où le plus de logements se libèrent, PAP a enregistré une offre en baisse de 17% sur un, pour une demande qui a augmenté de 15%. En cause, le blocage du marché immobilier. La flambée des taux de crédit empêche des ménages de devenir propriétaires. Résultat : ils restent locataires et ne libèrent pas leur logement. "C'est la carrière de locataire qui se rallonge. Ça fait aussi, assez mécaniquement, augmenter le nombre de locataires", explique Corinne Jolly. "Pour ceux qui arrivent sur le marché, c'est vraiment compliqué. Typiquement les étudiants".

14 commentaires

  • 17 juillet 15:09

    M91, il y a des marchands de sommeil qui achètent 500 €/m2 un 3P à Sedan et le louent à 4 étudiants à 350 euros la chambre. Encore plus scandaleux que votre exemple, où le bien loué coûte environ 700-800 000 euros, pas 45 000


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