( AFP / DENIS CHARLET )
Ce vendredi 12 janvier, l'UFC-Que Choisir demande au nouveau gouvernement "de montrer sa volonté d'œuvrer pour la préservation du pouvoir d'achat des consommateurs".
A quelques semaines d'une hausse annoncée, l'UFC-Que Choisir demande au gouvernement ce vendredi 12 janvier un "gel" du tarif réglementé de l'électricité (TRVE). "L'UFC-Que Choisir dénonce aujourd'hui la perspective d'une nouvelle hausse du prix de l'électricité de 10% le 1er février sans lien avec les coûts réels de production de l'électricité en France, et s'alarme des conséquences dramatiques qu'elle aurait sur les ménages", prévient-elle dans un communiqué.
L'association de défense des consommateurs demande au nouveau gouvernement "de montrer sa volonté d'œuvrer pour la préservation du pouvoir d'achat des consommateurs en gelant la hausse (...) ou a minima en la limitant afin qu'elle n'excède pas 2,5%, c'est-à-dire l'inflation attendue en 2024". L'exécutif organise depuis plusieurs mois la sortie progressive du bouclier tarifaire, déployé depuis fin 2021 pour modérer l'impact de la flambée des prix du gaz et de l'électricité provoquée notamment par la guerre en Ukraine. Le gouvernement a déjà presque doublé depuis le 1er janvier l'accise sur le gaz - une taxe payée par les fournisseurs de gaz naturel -, ce qui devrait faire grimper la facture pour les abonnés. Et il pourrait également majorer en février celle de l'électricité.
Le tarif réglementé, dont bénéficient la majorité des foyers, est revu deux fois par an, le 1er février et le 1er août. Le gouvernement a évoqué à plusieurs reprises ces derniers mois une hausse n'excédant pas 10% en février. La Commission de régulation de l'énergie (CRE), gendarme du secteur, a proposé cette semaine, avant prise en compte de la fiscalité, un prix stable (+0,01% hors taxe) pour les particuliers et en légère baisse (-3,67% HT) pour les professionnels, compte tenu de la "baisse du coût d'approvisionnement" du fait de la "détente des prix sur le marché de gros de l'électricité en 2023". Une modération des prix qui pourrait cependant être mise à mal en cas de hausse des taxes par le gouvernement.
La CRE a dit avoir travaillé, à la demande de l'exécutif, sur deux hypothèses : dans le cas où le gouvernement déciderait de maintenir le tarif de l'accise sur l'électricité "à son niveau actuel de 1 euro/MWh", la variation des TRVE serait "de -0,01% TTC pour les clients résidentiels et -3,59% TTC pour les clients non résidentiels". En revanche, dans le cas où le tarif de l'accise serait "majoré au niveau du plafond fixé par la loi de finances pour 2024 de 22,54 euros/MWh", la variation des TRVE serait "de +10% TTC pour les clients résidentiels et +6,20% TTC pour les clients non résidentiels", selon la CRE.
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