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Grande-Bretagne : Malade, Assange n'assiste pas à une ultime audience sur son extradition aux Etats-Unis
information fournie par Reuters 20/02/2024 à 15:03

Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, au tribunal de Westminster à Londres

Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, au tribunal de Westminster à Londres

par Sam Tobin et Michael Holden

L'avocat du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a déclaré mardi à un tribunal britannique que son client n'était pas en état d'assister à ce qui fait figure d'audience de la dernière chance pour tenter d'éviter son extradition aux Etats-Unis.

Après 13 ans de procédure judiciaire, la Haute Cour de justice de Londres doit se prononcer sur le refus d'autoriser Julian Assange à faire appel de son extradition, acceptée en juin 2022 par le gouvernement britannique après avoir été un temps bloquée par la justice, qui avait estimé le risque de suicide trop élevé.

La justice fédérale américaine réclame depuis 2010 l'extradition de Julian Assange, qui risque jusqu'à 175 ans de prison - mais plus vraisemblablement 30 à 40 ans - au titre de l'Espionage Act, la loi américaine sur l'espionnage, pour avoir fait fuiter sur WikiLeaks des documents classés secret défense.

L'Australien, qui est notamment soutenu par Amnesty International et dont des partisans étaient rassemblés mardi devant la Haute Cour de Londres pour réclamer sa "libération", est détenu depuis 2019 dans une prison de haute sécurité, après s'être réfugié pendant sept ans dans l'enceinte de l'ambassade d'Equateur dans la capitale britannique.

Selon son épouse Stella, qu'il a épousée en détention, l'état de santé de Julian Assange ne cesse de se dégrader, tant "physiquement que mentalement".

"PRISONNIER POLITIQUE"

"Nous avons deux grosses journées devant nous. Nous ne savons pas à quoi nous attendre mais vous êtes là parce que le monde entier nous regarde", a-t-elle dit mardi matin aux partisans de son mari réunis à Londres. "Ils doivent savoir qu'ils ne peuvent pas s'en tirer comme ça. Julian a besoin de la liberté et nous tous de la vérité."

Devant la presse, Stella Assange n'a pas hésité à comparer la situation de son mari à celle de l'opposant russe Alexeï Navalny, décédé cette semaine en prison russe dans des circonstances troubles, après avoir fait l'objet par le passé de tentatives d'empoisonnement.

"Julian est un prisonnier politique et sa vie est menacée. Ce qui est arrivé à Navalny pourrait arriver à Julian", a-t-elle affirmé.

S'adressant à la Cour, l'avocat de Julian Assange, Edward Fitzgerald, a lui aussi soutenu que son client était poursuivi pour des motifs politiques, ajoutant que son inculpation pour espionnage constitue à la fois une violation de sa liberté d'expression et du traité d'extradition entre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis.

"M. Assange est poursuivi pour des activités journalistiques normales consistant à obtenir et diffuser des informations classifiées qui sont véridiques et d'intérêt public", a-t-il plaidé.

Si la Haute Cour de Londres devait rejeter son recours, Julian Assange ne pourrait plus se tourner que vers la Cour européenne des droits de l'Homme pour ne pas finir ses jours dans une prison américaine.

(Reportage de Sam Tobin et Michael Holden, version française Tangi Salaün, édité par Sophie Louet)

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