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Génocide au Rwanda : les propos d'Emmanuel Macron sur la responsabilité de la France provoquent la colère de l'institut Mitterrand
information fournie par Boursorama avec Media Services 08/04/2024 à 14:44

La question du rôle français avant, pendant, et après le génocide a été un sujet brûlant pendant des années, conduisant même à une rupture des relations diplomatiques entre Paris et Kigali entre 2006 et 2009.

Emmanuel Macron à Izieu, le 7 avril 2024. ( POOL / MOHAMMED BADRA )

Emmanuel Macron à Izieu, le 7 avril 2024. ( POOL / MOHAMMED BADRA )

La France "aurait pu arrêter le génocide" au Rwanda, mais "n'en a pas eu la volonté". Avec ces propos rapportés par l'Élysée jeudi dernier, mais que le président n'a pas prononcés dans une vidéo diffusée dimanche, Emmanuel Macron a provoqué la colère de l'Institut François Mitterrand, qui a dénoncé lundi 8 avril une "communication hasardeuse".

Dans une vidéo diffusée dimanche à l'occasion du 30e anniversaire du génocide des Tutsi, qui avait fait au moins 800.000 morts, le président français "assume tout et exactement" le discours prononcé le 27 mai en 2021 à Kigali , dans lequel il reconnaissait la "responsabilité" de la France dans les massacres. Pourtant, l'Élysée avait semblé aller au-delà quelques jours plus tôt : le chef de l'État estime que la France "aurait pu arrêter le génocide (...) avec ses alliés occidentaux et africains", mais "n'en a pas eu la volonté", avait rapporté jeudi la présidence française.

Des mots interprétés alors comme un pas supplémentaire dans la reconnaissance des responsabilités de la France dans le génocide, mais qu'Emmanuel Macron n'a pas employés dimanche.

"Cette communication hasardeuse, ainsi que l'absence de démenti clair , sont de nature à créer de la confusion sur la position du Président", a estimé dans un communiqué Jean Glavany qui dirige l'Institut François Mitterrand, président en 1994. La communauté internationale "nous a tous laissé tomber" durant le génocide des Tutsi, a déclaré dimanche le président rwandais Paul Kagame lors du 30e anniversaire du génocide .

"Que la France aurait-elle pu faire de plus ou de mieux ?

"Si, comme ses conseillers le rapportent, le Président de la République juge que la France, avec ses alliés, aurait pu arrêter le génocide mais qu'elle n'en a pas eu la volonté, nous l'engageons à répondre aux questions suivantes", a expliqué l'Institut. "Que la France aurait-elle pu faire de plus ou de mieux ? Ignore-t-il délibérément la volonté qu'eurent François Mitterrand et Édouard Balladur de l'engager, même seule, dans une opération humanitaire visant à sauver des vies, ainsi que les efforts qu'Alain Juppé déploya aux mois de mai et de juin 1994 pour obtenir le vote du Conseil de sécurité ?", interroge notamment Jean Glavany.

Contacté lundi par l' AFP , l'Élysée précise que "le Président de la République a très clairement rappelé sa position qui n'a pas varié depuis le discours qu'il a prononcé à ce sujet à Kigali, le 27 mai 2021".

Ce voyage et les mots qu'il avait prononcé sur place avaient scellé un rapprochement avec Paul Kagame, qui n'avait eu de cesse de mettre en cause la France. Cette question du rôle français avant, pendant, et après le génocide a été un sujet brûlant pendant des années, conduisant même à une rupture des relations diplomatiques entre Paris et Kigali entre 2006 et 2009.

20 commentaires

  • 19 avril 20:39

    Effacé pour avoir pointé de façon précise a responsabilité entre autre de Mitterand.


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