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Emploi : le e-commerce non-alimentaire est responsable du "plus grand plan social en cours en France", selon un rapport
information fournie par Boursorama avec Media Services 23/03/2022 à 11:34

( AFP / JADE GAO )

( AFP / JADE GAO )

Selon Les Amis de la Terre, 122.400 emplois ont été directement détruits en dix ans dans le commerce de détail à cause du développement de la vente en ligne.

Un rapport des Amis de la Terre ce mercredi 23 mars accuse lourdement le développement du e-commerce non-alimentaire : il est responsable du "plus grand plan social en cours en France" et menace la nature avec ses "entrepôts plus grands que les grands centres commerciaux".

Le solde net des emplois détruits en France entre 2009 et 2019 en raison de l'impact du e-commerce non-alimentaire s'établit à 85.000 postes perdus , dont 3.800 en 2019, dernière année pour laquelle des données sont disponibles.

"C’est le plus grand plan social en cours actuellement en France", a dénoncé dans un communiqué l'ONG qui a repris la méthodologie du cabinet Kavala Capital pour actualiser la précédente étude portant sur la période 2009-2018.

Selon Les Amis de la Terre, 122.400 emplois ont été directement détruits en dix ans dans le commerce de détail à cause du développement de la vente en ligne. Le commerce de gros a, lui, limité la casse.

Les très petites entreprises de la vente de détail (7.600 emplois perdus) ainsi que le secteur de l'habillement (4.800) payent un lourd tribut à l'affirmation de la vente à distance.

"Pour chaque emploi créé dans une entreprise de la vente en ligne de 50 salariés et plus, près de deux ont été détruits dans les plus petites entreprises en 2019", a déploré l'ONG.

Les choix "incompréhensibles" de Macron

"Jusqu'alors, la 'digitalisation' des grandes enseignes de la vente physique générait des créations d'emploi, car la nouvelle activité en ligne s'ajoutait à l'activité en magasin existante. Maintenant que leur activité en ligne est développée, ces enseignes ferment leur magasins et licencient leur salariés pour faire face à la concurrence des grands acteurs de la vente en ligne", a analysé Etienne Coubard, porte-parole des Amis de la Terre.

Les auteurs de l'étude s'inquiètent également d'une part d'un fort effet Covid-19 lorsque les données des années 2020 et 2021 seront disponibles, et d'autre part d'une propagation de la casse sociale au commerce alimentaire, avec l'essor des "dark stores" et autres épiceries en ligne.

"Le quinquennat d'Emmanuel Macron s'est traduit par des choix incompréhensibles. Cadeaux fiscaux, soutien administratif et politique ont permis une implantation massive et rapide. Pourtant, l’e-commerce détruit les emplois à grande vitesse", juge encore Etienne Coubard.

"Le Gouvernement privilégie l'ubérisation, les contrats courts et l'intérim. En pleine crise du pouvoir d’achat, en plus de détruire des emplois, la vente en ligne créé des emplois précaires en-dessous du seuil de pauvreté", ont conclu Les Amis de la Terre qui accusent également l'e-commerce d'être responsable "d'une fraude à la TVA de 5 milliards d'euros par an".

L'ONG critique au passage la prolifération des sites logistiques : "l'e-commerce va continuer à bétonner des champs pour construire des entrepôts plus grands que les plus grands centres commerciaux de France".

A Paris, 45 "dark stores" ouverts illégalement

Au sujet des "dark stores" qui préoccupent aussi Les Amis de la Terre, début mars, la mairie de Paris a demandé aux différents acteurs du "quick commerce", la livraison de courses ultra rapide à domicile, la fermeture de 45 de ces locaux qui ont été "créés illégalement" dans la capitale, détaillait alors le premier adjoint PS Emmanuel Grégoire.

"Sur 65 dark stores qui ont été instruits" par les services de l'urbanisme de la mairie à la suite de remontées d'informations de Parisiens, "45 sont illégaux", expliquait Emmanuel Grégoire. Ces "dark stores" sont considérés par la mairie et les services de l'urbanisme comme des entrepôts , alors que les locaux dans lesquels ils ont été installés sont le plus souvent des locaux commerciaux.

"Pour transformer un commerce en entrepôt, les acteurs du quick commerce auraient dû demander une autorisation, voire un permis de construire dans certains cas, et ils ne l'ont pas fait, ce qui est une infraction au code de l'urbanisme", expliquait-il à l'issue d'une réunion à laquelle étaient conviés l'ensemble des acteurs de ce secteur en plein boom depuis l'épidémie de Covid-19. Les acteurs présents étaient, selon la mairie de Paris : Cajoo, Gorillas, Flink, Glovo, GoPuff, Yango Deli, Zapp, Rohlik, Bam courses, Frichti, Deliveroo et Uber Eats.

Concrètement, après constatation d'une infraction au code de l'urbanisme, le tribunal judiciaire est saisi et peut, outre la décision sur le fond, prononcer une sanction financière "plafonnée à 25.000 euros par entrepôt", précisait Emmanuel Grégoire.

12 commentaires

  • 23 mars 12:29

    Last train ...je vous reconnaître vous êtes l'attaché de presse du géant du E commerce l


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