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Egalim 2 : "Je ne lâcherai rien sur la question de la rémunération des agriculteurs", assure Julien Denormandie
information fournie par Boursorama avec Media Services 24/06/2021 à 12:39

Le ministre de l'Agriculture a apporté jeudi 24 juin son soutien à une proposition de loi de la majorité ayant vocation à compléter l'arsenal de la loi Alimentation ou "Egalim" votée en 2018.

Le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie le 23 juin 2021 à l'Elysée. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie le 23 juin 2021 à l'Elysée. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Deux ans après Egalim, Egalim 2 débarque jeudi 24 juin à l'Assemblée nationale. Votée en 2018, la loi Alimentation ou "Egalim" a notamment encadré les promotions et relevé le seuil de revente à perte afin d'enrayer la course aux prix bas en magasins. Mais elle n'a pas tenu ses promesses en termes de rémunération pour les agriculteurs.

Le député LREM Gregory Besson-Moreau propose ainsi un nouveau texte prévoit de généraliser les contrats écrits entre l'agriculteur et l'entreprise qui va transformer ses produits, sur trois ans minimum, en tenant compte des coûts de production. Et de rendre "non négociable", entre l'industriel et le distributeur, la part du prix correspondant au coût des matières premières agricoles.

Une proposition de loi soutenue par le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie. Il s'agit d'un texte "d'une impérieuse nécessité" face à la "guerre des prix" entre industrie et distribution pour "protéger la rémunération des agriculteurs" , selon lui, rapporte l' AFP . "Je ne lâcherai rien  sur la question de la rémunération des agriculteurs. Il est impossible d’assurer la souveraineté alimentaire de la France sans agriculture", martèle-t-il dans les colonnes du Figaro.

"La qualité doit être rémunérée"

"Les États généraux de l’alimentation et la loi Egalim de 2018 ont permis de changer d'État d’esprit et d’établir la 'marche en avant' des prix alimentaires, désormais construits à partir des coûts de production. Mais la loi a montré ses limites. Il y a toujours de la déflation des prix payés aux agriculteurs, et les négociations pâtissent de certains acteurs qui ne jouent pas le jeu", déplore-t-il auprès du quotidien.

S'il refuse de citer des noms, le ministre appelle" les patrons, industriels comme distributeurs, à ce sursaut collectif". "On ne peut demander aux agriculteurs de faire toujours plus de qualité nutritionnelle et environnementale et laisser faire cette guerre des prix", estime-t-il.

Il s'agit de mettre "au coeur de la négociation la matière agricole", explique par ailleurs le ministre à l' AFP . "La qualité doit être rémunérée. Il nous faut agir vite pour que dès les prochaines négociations commerciales, elles puissent être différentes de ce que nous venons de vivre", a-t-il plaidé, souhaitant "passer de la défiance à la confiance, de la guerre des prix à la transparence des marges, au bénéfice des agriculteurs". Cependant, il faut "avancer sans manichéisme", "réguler pour protéger, sans étouffer" afin de maintenir "une concurrence saine", a-t-il prôné.

Aux inquiétudes sur une possible hausse des prix alimentaires en répercussion, M. Denormandie a répondu qu'"il faut d'abord stopper la déflation" et "ne pas confondre politique sociale et politique agricole". "Le relèvement du seuil de revente à perte par la loi Egalim n’a entraîné aucune inflation", a-t-il par ailleurs souligné auprès du Figaro.

400 amendements

La proposition de loi est accueillie favorablement par les oppositions, qui la jugent cependant limitée. Julien Dive (LR) a pointé des "angles morts", notamment sur la structuration des filières et "le rôle du consommateur".

Le socialiste Dominique Potier a évoqué "la distorsion de concurrence brutale" entre "un cartel des acheteurs" des produits agricoles, "à travers une poignée de centrales d'achat", et "300-400.000 producteurs".

"Le revenu paysan a continué à se dégrader" et cette proposition de loi sonne comme un "aveu implicite de l'échec d'Egalim qui ne permet pas un rééquilibrage durable" des relations commerciales, a renchéri le chef de file des députés communistes André Chassaigne.

Plus de 400 amendements ont été déposés.

2 commentaires

  • 24 juin 14:00

    que du bla bla électorale et rien ne changera


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