Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, le 29 septembre 2022 à Paris. ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )
"On n'a pas pris au sérieux cette grève. C'est le problème dans ce pays. On minimise la colère des salariés, et on se retrouve dans cette situation", a déploré le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez ce lundi 17 octobre sur France Inter.
Après trois semaines de conflit, le gouvernement estime désormais que le retour à la normale dans les stations-service mettra "du temps", alors que la grève a été reconduite dans les dépôts et raffineries de TotalEnergies . Ce lundi 17 octobre sur France Inter, le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a fustigé le gouvernement. "On n'a pas pris au sérieux cette grève. C'est le problème dans ce pays. On minimise la colère des salariés et on se retrouve dans cette situation", a-t-il déploré.
"On a perdu beaucoup de temps pour sortir de ce conflit. Le gouvernement a minimisé l'impact de la grève, le nombre de grévistes", a avancé Philippe Martinez. Selon lui, "la distribution de carburants est mal faite, on devrait imaginer quelque chose pour les services d'urgence". "Il a fallu trois semaines pour qu'on ouvre des négociations. Pourquoi, s'il y a si peu de grévistes, on ne prend pas des non-grévistes pour faire tourner les raffineries ?", s'est interrogé le patron de la CGT, Philippe Martinez, estimant qu'il y a "70 à 80% de grévistes dans les raffineries, ça veut dire plusieurs milliers de personnes."
Les réquisitions, "une entrave au droit de grève"
La veille, la Première ministre Elisabeth Borne a brandi la menace de nouvelles réquisitions. "Nous pensons que les réquisitions sont une entrave au droit de grève", lui a-t-il répondu. Quant à l'accord conclu chez TotalEnergies sur des augmentations salariales avec deux syndicats majoritaires, la CFDT et la CFE-CGC, Philippe Martinez en a déduit qu'"apparemment une majorité de salariés ne sont pas d'accord avec cette signature, sinon la grève s'arrêterait", a-t-il poursuivi sur France Inter.
"Pourquoi le gouvernement n'a jamais évoqué l'augmentation générale des salaires, par exemple de l'augmentation du SMIC ? Quand il y a un problème, on ne fait pas semblant qu'il n'existe pas", a ajouté le patron de la CGT.
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