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Crise de l'immobilier : "Les choses peuvent exploser", "la colère monte", alertent les professionnels du bâtiment
information fournie par Boursorama avec Media Services 22/02/2024 à 17:10

( AFP / LUDOVIC MARIN )

( AFP / LUDOVIC MARIN )

Le Premier ministre Gabriel Attal a affiché le logement comme une des priorités de son action, bien que le monde du logement ait jusque-là plutôt reproché à l'exécutif d'avoir aggravé la crise à coups de coupes budgétaires.

Le secteur de l'immobilier est-il sur le point d'être secoué par un mouvement similaire à celui des agriculteurs ? Ce jeudi 22 février, la fédération de promoteurs et constructeurs Pôle Habitat a alerté sur la situation, assurant que "la colère monte" chez les professionnels du bâtiment.

Comme les autres fédérations professionnelles, le Pôle Habitat a fait état d'une année 2023 "cataclysmique" pour l'immobilier neuf, avec des perspectives encore plus sombres pour 2024. Les promoteurs et constructeurs sont pris en étau entre d'une part, le renchérissement des coûts de construction, provoqué par les coûts des matériaux et une réglementation environnementale plus stricte ; et d'autre part, l'effondrement de la demande, du fait des difficultés d'accès au crédit et de la fin progressive de dispositifs fiscaux incitatifs.

En 2023, les ventes de maisons individuelles neuves ont chuté de 39%, selon les chiffres du Pôle Habitat, avec seulement 58.500 ventes recensées. Ces mauvais chiffres commencent à avoir des effets sur l'emploi, a alerté le Pôle Habitat. "Jusqu'à présent, on était plutôt dans de l'ajustement, à savoir du non-remplacement de personnes qui pouvaient partir (...). On constate qu'il commence à y avoir, dans certaines structures des plans sociaux", a constaté le président du Pôle Habitat, Grégory Monod.

"On risque d'avoir des actions de plus en plus fortes dans les territoires"

Selon une enquête menée par la fédération auprès de ses adhérents, 16% des emplois ont été supprimés en 2023, et 14% supplémentaires risquent de l'être au premier semestre 2024. "On sent que la colère monte chez nos adhérents", a affirmé Grégory Monod, questionné sur la récente mobilisation des agriculteurs.

Le Premier ministre Gabriel Attal a affiché le logement comme une des priorités de son action, bien que le monde du logement ait jusque-là plutôt reproché à l'exécutif d'avoir aggravé la crise à coups de coupes budgétaires. Ce jeudi, les présidents de fédérations professionnelles du bâtiment en Rhône-Alpes ont refusé de rencontrer le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, lui demandant de "l'action".

"Je comprends aussi qu'il puisse y avoir ce genre de réactions, et quelque part je les soutiens", a exprimé Grégory Monod. "Tant qu'on n'aura pas de concret, on risque d'avoir toujours des réactions comme celles-ci et des actions de plus en plus fortes dans les territoires, et là-dessus, on ne peut que dire: 'vous récoltez ce que vous avez semé'." "Ça fait plusieurs mois qu'on leur dit que les choses peuvent quand même exploser, et là, j'ose espérer qu'ils vont comprendre que ça risque vraiment de se passer", a-t-il ajouté.

16 commentaires

  • 23 février 13:16

    Après, j’ai envie de dire que c'est un peu la loi des marchés, avec des points haut et des point bas. Mais il est vrai que dans l'immobilier les points hauts sont toujours plus hauts et les bas sont également plus hauts depuis plus de 50 ans (avec de très rares exceptions) il faut juste suivre au plus prés ces mouvements, qui risquent d'être plus amples et plus fréquents à l’instar des américains.


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