« Si François Hollande n'arrive pas renverser la courbe du chômage, il faudra bien renverser autre chose ! » affirmait vendredi, tout en sous-entendus, Gérard Filoche, membre du Parti socialiste issu de l'aile gauche. Le doute est semé : et si François Hollande n'était pas le bon candidat pour faire gagner la gauche en 2017 ? Faut-il, comme en 2006 et en 2011, une nouvelle primaire ?
La question agite les militants au bar du congrès de Poitiers, mais, de leur côté, les cadres du parti ne veulent pas en entendre parler. « Il reste encore deux ans ! C'est trop tôt pour décider ! » lâche un socialiste. « Puisque nous allons réussir, François Hollande est le candidat naturel pour la présidentielle », assure Carlos Da Silva, porte-parole du PS. La ministre de la Santé Marisol Touraine affirme même : « Je ne vois pas l'intérêt d'une primaire. » C'est dit.
Pourtant, la procédure est inscrite dans les statuts. Et le Parti socialiste s'était fait en 2006 le créateur et le fervent défenseur en France de cette nouvelle démarche démocratique, copiée sur le modèle américain. Mais, pour autant, existe-t-il une alternative à gauche face à François Hollande ? Le nom de Manuel Valls se murmure dans les allées de la salle plénière alors que celui-ci entame un discours très écouté - plus un bruit n'émanait des spectateurs. « Je veux réussir », a-t-il lancé, avant d'ajouter, pour ceux qui le voient déjà...
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