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Climat : retarder la transition énergétique aurait un coût "considérable" pour l'économie française, selon un rapport de l'Ademe
information fournie par Boursorama avec Media Services 06/12/2023 à 15:47

La "transition retardée" qui dessine avec les politiques appliquées à l'heure actuelle, coûterait 5 points de PIB à la France en 2050, selon l'Ademe.

( AFP / GERARD JULIEN )

( AFP / GERARD JULIEN )

Retarder encore la transition énergétique coûtera des dizaines de milliards d'euros à l'économie française, selon l'agence de la transition écologique, l'Ademe, qui publie un rapport mercredi 6 décembre.

Si l'on maintenait les politiques existantes et le développement des énergies fossiles jusqu'en 2030, ce scénario de "transition retardée" conduirait pour la France à près de 1.100 milliards de dollars d'actifs échoués (c'est-à-dire qui ont perdu leur valeur en raison de la transition climatique) d'ici à 2050, soit près de 50 milliards de dollars par an entre 2030 et 2050, selon ce rapport de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).

Cela aurait pour conséquence une perte de près de 1,5 point de PIB en 2030 et de 5 points de PIB en 2050 , d'après ce rapport sur "les risques climatiques et leurs coûts pour la France", soit "des coûts considérables pour la France" et "très probablement sous-estimés". Dans ce scénario, les auteurs du rapport envisagent que les pouvoirs publics imposent des politiques soudaines et non anticipées à partir de 2030, pour rattraper leur retard sur des engagements de long terme et garder la hausse de la température mondiale sous 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle.

Des coûts certainement sous-estimés

Selon les auteurs du rapport, cela s'accompagnera de frictions sur les facteurs de production, qui vont peser sur le verdissement des énergies, sur le marché du capital (avec une baisse de la valeur d'actifs physiques et financiers dans le bâtiment, les secteurs extractifs, la production d'énergie et l'industrie ), avec des conséquences sur le marché du travail (pertes de productivité, retard dans la formation des travailleurs) .

Le rapport prend en compte deux formes de risques liés au climat : les risques physiques (événements climatiques aigus ou chroniques : baisse des rendements agricoles, catastrophes en France ou à l'étranger affectant le commerce extérieur, montée du niveau de la mer...) et les risques de transition (risques financiers liés au processus d'ajustement vers une économie bas-carbone).

Ces coûts sont certainement sous-estimés , notent les auteurs du rapport, car les effets indirects du changement climatique comme les déplacements de population, les coûts de l'adaptation et de reconstruction en sont exclus, tout comme l'impact de la perte de biodiversité ou les risques d'emballement du réchauffement à partir d'un certain seuil.

Le coût pour l'économie serait encore plus spectaculaire si aucune politique de transition n'était menée, calcule l'Ademe : à la fin du siècle, l'inaction coûterait près de 7 points de PIB annuels , par rapport à une transition ordonnée.

9 commentaires

  • 06 décembre 17:46

    M48 "ce n'est pas moi qui le dit !!! mais vous rapporter des propos de politiques qui agite le torchon et non d'expert ce qui est pire encore. La véritable insécurité est en baisse constante et il y a de plus en plus d'actes avortés ou en jugements, etc etc


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