Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Charcuteries AOP ou IGP : la guerre des labels qualité fait rage en Corse
information fournie par Boursorama avec Media Services 28/07/2023 à 12:00

Les producteurs de produits AOP (Appellation d'origine contrôlée), au cahier des charges plus strict, avaient déjà manifesté leur mécontentement face à la progression du label "Indication géographique contrôlée", faisant valoir le risque de confusion sur l'origine locale, ou non, des productions.

Un producteur de figatelli traditionnel corse (illustration) ( AFP / PASCAL POCHARD-CASABIANCA )

Un producteur de figatelli traditionnel corse (illustration) ( AFP / PASCAL POCHARD-CASABIANCA )

Quatre produits de charcuterie confectionnés en Corse ont été inclus par la Commission européenne dans le registre des Indications géographiques protégées (IGP) sous l'appellation "Ile de Beauté", a indiqué jeudi 27 juillet dans un communiqué la représentation en France de la Commission européenne.

"La Commission a approuvé l'ajout de quatre produits français de l'île de Corse dans le registre des Indications géographiques protégées (IGP)", à savoir la "Pancetta ou Panzetta de l'Ile de Beauté" (60 tonnes produites en 2022), le "Saucisson sec ou Salciccia de l'Ile de Beauté" (200 à 350 tonnes), la "Bulagna de l'Ile de Beauté" (6 tonnes) et le "Figatelli ou Figatellu de l'Ile de Beauté" (500 à 700 tonnes).

"Ces nouvelles dénominations seront ajoutées à la liste des 1.643 produits agricoles déjà protégés", précise la représentation en France de la Commission européenne.

En 2018, sept produits de la salaison corse (panzetta, jambon sec, saucisson sec, coppa, bulagna, lonzo et figatelli) s'étaient vus attribuer des IGP par l'Institut national de l’origine et de la qualité (Inao), suscitant la colère des producteurs de charcuterie AOP (Appellation d'origine contrôlée).

Question d'origine

L'appellation IGP garantit des porcs d'origine 100% française et des produits transformés en Corse via l’appellation "charcuterie de l'île de Beauté", mais seule la charcuterie AOP garantit des porcs corses et une charcuterie transformée en Corse qui a de facto droit à l'appellation "charcuterie corse".

Ces sept IGP attribués en 2018 devaient ensuite être transmises à la Commission européenne pour enregistrement, ce qui vient d'être fait pour quatre de ces produits. Le lonzo, la coppa et le jambon sec, qui disposent tous les trois d'une AOP en Corse, n'ont pas obtenu d'IGP.

En mars 2018, une motion du groupe autonomiste Femu a Corsica avait été adoptée à l'Assemblée de Corse pour demander au président du conseil exécutif d'intervenir auprès de l'Inao et du ministère de l'Agriculture pour faire annuler ces IGP.

Parmi les IGP qui font la réputation de la gastronomie française, on relève plus de 70 vins, une dizaine de fromages ou produits laitiers, une quarantaine de viandes ou produits carnés et une cinquantaine de fruits, légumes ou produits locaux. En Corse, le fromage brocciu dispose d'une AOP de même que l'huile d'olive, la farine de châtaigne et le miel, précise l'Inao.

Les clémentines, les pomelos, les noisettes et les kiwis sont, eux, reconnus par une IGP qui consacre une production existante liée à un territoire et lui confère ainsi une protection à l’échelle européenne. Concernant les vins, il y a dans l'île quatre AOP (Patrimonio, Ajaccio, Vin de Corse et Muscat du Cap Corse) et deux IGP ( "Ile de Beauté" et "Méditerranée").

3 commentaires

  • 28 juillet 14:14

    À part les mandarines ... quoi de bon en corse?


Signaler le commentaire

Fermer