La laïcité s'invite dans l'assiette de nos enfants. Il aura suffi qu'un maire, par ailleurs en charge d'un groupe de travail sur ladite laïcité à l'Association des maires de France (AMF), supprime le menu de substitution dans ses cantines pour enflammer le débat à la veille des départementales. À Chalon-sur-Saône, Gilles Platret (UMP) invoque justement le principe de laïcité pour ne pas bannir le porc des gamelles, alors qu'un menu "bis" était en place dans sa commune depuis plus de trente ans..."Ne pas prendre en compte de prescriptions religieuses"Chaque élu a sa définition de la laïcité, et chacun s'arrange comme il peut (ou veut) avec la loi de 1905. Le service de restauration scolaire étant un service public facultatif, il n'y a pas de règle contraignante qui incombe aux maires. Et la loi ne rentre pas dans des détails aussi prosaïques. En revanche, l'Observatoire de la laïcité recommande de "ne pas prendre en compte de prescriptions religieuses", mais d'offrir "une diversité de choix". En clair : des menus avec ou sans viande. C'est généralement ce que fait la majorité des villes. Cependant, si un maire voulait autoriser le halal ou le casher dans ses cantines, cela ne serait pas illégal.Pour répondre aux demandes de certains parents d'élèves, des élus ont mis en place des dispositifs parfois insolites. À Villeurbanne, dans la banlieue lyonnaise, les écoliers disposent sur leur plateau de jetons de couleur à l'attention du personnel...
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