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Cabinets de conseil : l'affaire McKinsey n'est "pas un scandale d'Etat", lance Gabriel Attal
information fournie par Boursorama avec Media Services 25/03/2022 à 10:09

Le cabinet, auquel l'Etat a eu recours pour de nombreuses prestations, est notamment de n'avoir versé aucun impôt entre 2011 et 2020.

Gabriel Attal, à Paris, le 23 mars 2022 ( AFP / Ludovic MARIN )

Gabriel Attal, à Paris, le 23 mars 2022 ( AFP / Ludovic MARIN )

"L'affaire McKinsey n'est pas un scandale d'Etat". A l'antenne de RMC , le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal s'est efforcé de modérer les accusations portées à l'encontre de l'exécutif quant aux cabinets de conseil, dont l'utilisation a fait l'objet d'un rapport piquant des sénateurs.

La commission d'enquête du Sénat sur le recours par l'Etat aux cabinets de conseil a ainsi dénoncé un "phénomène tentaculaire", au coût croissant pour les finances publiques. En 2021, les dépenses de conseil des ministères ont atteint 893,9 millions d'euros. Un montant en nette augmentation au cours du quinquennat d'Emmanuel Macron: en 2018, il se limitait à 379,1 millions d'euros. "Est-ce un scandale que l'Etat puisse avoir recours à des cabinets de conseil? Ce n'est pas un scandale. Je considère que l'Etat n'est pas omniscient, il peut avoir recours à des cabinets pour les accompagner, les conseiller", a fait valoir sur ce point Gabriel Attal, sur le plateau des "Grandes Gueules" de RMC , jeudi 24 mars. "Ce qu'il faut, c'est les utiliser avec un cadre, avec parcimonie. Il ne faut pas demander à un cabinet de conseil de faire quelque chose qu'on peut faire avec les compétences qui sont dans l'Etat", a t-il affirmé.

"Une entreprise qui fait ses bénéfices en France doit payer ses impots en France"

Quant à McKinsey, la commission d'enquête du Sénat a accusé nommément les entités françaises du cabinet d'optimisation fiscale, de telle sorte qu'elles n'auraient versé aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020, ce à quoi le cabinet a répondu respecter "l'ensemble des règles fiscales et sociales françaises". "Le cabinet McKinsey est bien assujetti à l'impôt sur les sociétés (IS) en France mais ses versements s'établissent à zéro euro depuis au moins 10 ans", a dénoncé la Commission d'enquête sur l'influence des cabinets de conseil sur les politiques publiques. Pourtant "son chiffre d'affaires sur le territoire national atteint 329 millions d'euros en 2020, dont environ 5% dans le secteur public" et "il emploie environ 600 salariés" en France, insistent les sénateurs dans un document envoyé à l'AFP. "Il semble qu'il s'agisse d'un exemple caricatural d'optimisation fiscale", juge la commission d'enquête.

"On a toujours été très clairs. Une entreprise qui fait ses bénéfices en France doit payer ses impots en France", a ainsi lancé Gabriel Attal, faisant valoir la politique du gouvernement en matière de police de la fiscalité. "Qui a fait sauter le verrou de Bercy? C'est nous ! Qui a créé une police fiscale pour lutter contre la fraude fiscale, c'est nous", a t-il notamment mis en avant, dans la lignée du ministre de l'Economie.

"Nous allons nous assurer que McKinsey paie les impôts qu’il doit à la France, comme toutes les entreprises", avait ainsi déclaré Bruno Le Maire dimanche, au "Grand Jury" RTL/Le Figaro/LCI . "Toutes les procédures sont déjà engagées par la direction générale des Finances publiques, McKinsey paiera", a ajouté le ministre.

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26 commentaires

  • 25 mars 13:09

    M143713 vous avez très bien situé le problème des politiques menées par la France,de grosses lacunes dans les gestions universitaires et de la formation des élites.


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