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Aux Etats-Unis, l'énergie fait rebondir l'inflation sur un an
information fournie par Boursorama avec AFP 29/03/2024 à 17:04

Le département du Commerce américain, à Washington, le 2 février 2024. ( AFP / BRENDAN SMIALOWSKI )

Le département du Commerce américain, à Washington, le 2 février 2024. ( AFP / BRENDAN SMIALOWSKI )

Après l'indice PCI, c'est au tour de l'indice PCE, privilégié par la Fed, de confirmer un rebond de l'inflation aux Etats-Unis au mois de février, une hausse cependant largement portée par la remontée des prix de l'énergie sur la période, alors que le pouvoir d'achat s'impose comme un thème majeur de la campagne électorale.

Selon les données publiées vendredi par le département du Commerce, la hausse des prix à la consommation est remontée à 2,5% sur un an en février, contre 2,4% en janvier, en ligne avec les attentes des marchés, mais a ralenti à 0,3% sur un mois, contre 0,4% le mois précédent.

L'indice PCE est la mesure d'inflation privilégiée par la banque centrale américaine, la Fed, qui veut la ramener à 2%, objectif qu'elle pense atteindre en 2026. Il se situe en ligne avec les attentes des analystes, selon le consensus publié par MarketWatch.

"Les données sont plutôt en ligne avec nos attentes", a déclaré le président de la Fed, Jerome Powell, lors d'une conférence en Californie, "c'est une bonne chose de voir des données s'aligner avec nos attentes".

L'inflation dite sous-jacente, qui exclut les prix de l'alimentation et de l'énergie, est en baisse, tant sur un mois que sur l'année.

Sur un mois, l'indice PCE sous-jacent est retombé à 0,3%, contre 0,5% en janvier, alors que sur un an il recule à 2,8%, contre 2,9% un mois plus tôt.

Et pour cause: le rebond de l'inflation est quasiment exclusivement porté par les prix de l'énergie, ces derniers progressant de 2,3% en février, alors que l'alimentation - l'une des principales sources de l'inflation de ces derniers mois - voit ses prix continuer à ralentir, avec une hausse de 0,1%.

Néanmoins, "la persistance de l'inflation sous-jacente et dans les services, tant en janvier qu'en février, vient justifier les positions un peu moins accommodantes" des responsables de la Fed ces dernières semaines, a estimé dans une note la cheffe économiste de Nationwide, Kathi Bostjancic.

Selon elle, cela vient confirmer que la première baisse des taux ne devrait pas intervenir lors de la prochaine réunion, prévue le 30 avril et le 1er mai mais plutôt lors de la suivante mi-juin.

Une position assez majoritairement partagée par les analystes, selon l'agrégateur FedWatch de CME Group, puisqu'ils sont plus de 60% à tabler sur une première baisse mi-juin.

- La Fed encore dans l'attente -

Le rebond de l'indice PCE n'est en soit pas une surprise, puisqu'il suit la tendance observée sur l'autre indice de l'inflation CPI, sur lequel sont indexées les retraites des Américains, qui avait également connu un petit rebond sur un an mais s'était lui accéléré sur un mois.

Les deux indices ne mesurent pas exactement les mêmes choses, l'indice CPI accordant notamment une place nettement plus importante dans son évaluation de l'évolution des prix au montant des loyers que ne le fait l'indice PCE.

Mais elle vient confirmer que le retour à la cible d'une inflation à 2% visée par la Fed, n'est pas encore à portée de main.

"Nous n'allons pas surréagir parce que les données des deux derniers mois sont plus hautes" qu'espéré, a insisté M. Powell, "nous continuerons à être prudents au moment de prendre la décision" de baisser les taux.

L'économie américaine reste solide, a rappelé Jerome Power, "ce qui signifie que nous n'avons pas besoin de nous précipiter pour baisser les taux, nous pouvons attendre et nous assurer que l'inflation revient durablement vers la cible de 2%".

D'autant que la consommation continue à se maintenir, selon les données publiées par le département du Commerce, puisque les dépenses des ménages ont de nouveau fortement augmenté en février, de 0,8% sur un mois, contre 0,3% en janvier et alors que les marchés s'attendaient à une hausse plus modérée.

Néanmoins, la hausse des revenus continue son ralentissement, ce qui devrait entraîner une baisse progressive de la consommation et un ralentissement de l'économie, l'un des objectifs visés par la forte hausse de taux menée par la Fed entre mars 2022 et juillet 2023 afin de ramener l'inflation vers sa cible.

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