Quand les larmes laissent place à la colère. Plus de dix jours après les attentats qui ont ensanglanté la capitale, la soeur d'une des victimes crie son indignation et pointe du doigt le gouvernement français. Comme celle de nombreux Français, la vie d'Emmanuelle Prévost a basculé le vendredi 13 novembre. Ce jour-là, la jeune femme a perdu son frère, François-Xavier Prévost, tué alors qu'il assistait au concert des Eagles of Death Metal avec deux amis.
Aujourd'hui, Emmanuelle appelle au boycott de l'hommage national qui sera rendu aux victimes vendredi. "En tant que famille de François-Xavier Prévost, victime de cette tuerie, nous n'y participerons pas", écrit la jeune femme dans un message posté sur Facebook.
"Nous refusons cette main tendue"
Dans cet appel, largement relayé sur le réseau social, elle s'explique : "Nous refusons cette main tendue par les représentants politiques de la France." Selon elle, "rien n'a été fait" depuis les attentats de janvier, "dix mois plus tard, les mêmes hommes sont en mesure de recommencer".
Toujours dans ce message, elle explique qu'"en France des personnes fichées S circulent librement, empruntent n'importe quel moyen de locomotion". "En France, il est possible d'être en lien avec un réseau terroriste, de voyager en Syrie et de revenir, librement", poursuit encore la jeune femme, faisant référence aux deux terroristes du Bataclan ayant séjourné en Syrie : Samy...
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