Ils ne tirent pourtant aucune gloire de leur bravoure. Trois mois après le drame, ils ont repris, tant bien que mal, une existence ordinaire. Séverine, Houria, Emmanuel ou Franck sont retournés au travail. Et, entourés de leurs proches, ils tentent aujourd'hui d'oublier l'horreur dont ils ont été témoins à Nice, le 14 juillet, sur la promenade des Anglais.
Ce soir de fête nationale, ils venaient d'assister au feu d'artifice tiré face à la plage. Il était un peu plus de 22 h 30 et le public refluait sur la chaussée lorsque le camion a déboulé. À son bord ? Mohamed Lahouaiej Bouhlel fauchera plus de cinq cents personnes. Quatre-vingt-six d'entre elles perdront la vie. Certaines ont tenté de s'opposer à la course folle du poids lourd de 19 tonnes. Et ont été tuées ou blessées dans leur acte héroïque. Tel Franck, « l'homme au scooter », qui jette son deux-roues pour tenter de stopper le camion.
Les autres, surmontant leur effroi, se sont portées au secours des quelque quatre cents personnes heurtées par le véhicule. Le Parisien a eu accès aux témoignages livrés aux policiers par ces hommes et ces femmes qui ont ainsi permis d'éviter que le bilan humain de l'attentat ne soit encore plus lourd. Ces « gens ordinaires » ont fait preuve d'un sang-froid extraordinaire. Eux ne parlent pas d'acte de bravoure mais d'un simple élan de solidarité : seulement des gestes d'humanité.
Bravoure et...
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