Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Assurance chômage : Bruno Le Maire plaide pour que l'État reprenne en main la gestion de manière "définitive", au détriment des partenaires sociaux
information fournie par Boursorama avec Media Services 06/03/2024 à 15:25

Confier sa gestion à l'État ouvre la porte à une instrumentalisation politique de l'assurance-chômage, s'inquiètent les syndicats.

Bruno Le Maire à Paris, le 21 février 2024. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Bruno Le Maire à Paris, le 21 février 2024. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Alors que le gouvernement veut durcir encore les droits à l'assurance-chômage à travers une nouvelle réforme, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a plaidé mercredi 6 mars pour que l'État reprenne en main de manière "définitive" sa gestion, actuellement exercée par les partenaires sociaux.

"Il est indispensable de poursuivre les réformes de structure. Une réforme de l'assurance-chômage est nécessaire pour atteindre le plein-emploi, le Premier ministre a raison de le rappeler", a expliqué le ministre dans un entretien au quotidien Le Monde . Depuis trois mois, le gouvernement manifeste sa volonté de durcir encore les droits à l'assurance- chômage, après deux réformes controversées en ce sens en 2019 et 2023 .

Gabriel Attal a déclaré il y a quelques jours qu'il réunirait "à la mi-mars" un séminaire gouvernemental "dédié à la question du travail" pour notamment "préparer les grandes décisions" à prendre en la matière. "Nous gardons une durée d'indemnisation la plus longue parmi les pays développés : dix-huit mois. La responsabilité des partenaires sociaux, ce sont les salariés. La responsabilité de l'État, ce sont tous ceux qui sont au chômage . Pour ma part, je considère que l'État devrait reprendre la main sur l'assurance-chômage de manière définitive", a déclaré Bruno Le Maire.

L'assurance-chômage n'est pas un "argument électoral"

Le régime de l'assurance-chômage est actuellement piloté par l'Unédic, organisme paritaire. Les partenaires sociaux renégocient les règles tous les 2 à 3 ans pour tenir compte des évolutions du marché du travail, ces règles étant formalisées dans une convention que l'État valide.

Mais depuis 2018, leurs marges de manœuvre sont restreintes car le gouvernement leur adresse en amont une "lettre de cadrage" qui fixe des objectifs (notamment d'économies) à atteindre. Sans accord, l'État reprend la main avec un "décret de carence".

"Toute cette petite musique, ces interventions médiatiques intempestives, ça va plutôt dans le sens d'une gestion paritaire de l'assurance chômage plus saine parce que ça repose sur du temps long, pas sur du temps politique", a réagi le négociateur CFDT de l'assurance chômage Olivier Guivarch.

"On ne peut pas avoir une gestion budgétaire de l'assurance chômage en changeant les règles tous les 3 à 6 mois et en utilisant le régime d'assurance chômage comme un argument électoral ou un argument de politique politicienne", a-t-il ajouté lors d'un point de presse. Pour Michel Beaugas (FO), "il paraît de plus en plus évident que le gouvernement veut récupérer l'assurance-chômage" et que pour y arriver "il nous imposera des contraintes impossibles à tenir".

13 commentaires

  • 07 mars 08:35

    Cigaloo : ben allez-y, créez de l'emploi, vous avez surement plein d'idées.


Signaler le commentaire

Fermer