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Accord sur de l'aide à Gaza selon les USA, manifestations dans les pays arabes
information fournie par Reuters 19/10/2023 à 06:41

Les Etats-Unis ont
annoncé que l'Egypte avait accepté de rouvrir un point de
passage frontalier avec Gaza pour y permettre l'acheminement
d'aide, alors que la crise humanitaire ne cesse d'empirer dans
l'enclave palestinienne, assiégée par Israël, et que des
manifestations secouent le Moyen-Orient depuis qu'un hôpital
gazaoui a été atteint par une frappe mardi soir.
    L'explosion de l'hôpital Al-Ahli a alimenté les tensions
régionales et les craintes d'un embrasement du conflit, alors
que des représentants palestiniens ont déclaré que 471 personnes
ont été tuées dans ce qu'ils ont dénoncé comme une frappe
israélienne.
    Israël et les Etats-Unis, leur allié de longue date, ont
imputé l'incident à un tir de roquette manqué de combattants
palestiniens depuis l'intérieur de Gaza. Ces derniers ont rejeté
ces accusations.
    Via le réseau social X (anciennement Twitter), le
porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères a
déclaré que le bilan de l'explosion à l'hôpital serait
"apparemment de plusieurs dizaines de morts" - soit nettement
inférieur au bilan rapporté par les autorités de l'enclave
palestinienne.
    Sur fond de tollé à propos de l'incident, des manifestations
secouent depuis lors différents lieux de la région, et au-delà.
Des rassemblements ont eu lieu en Cisjordanie occupée, Iran,
Jordanie, Liban, ou encore en Tunisie mais aussi à Washington.
    Les troupes israéliennes ont abattu trois Palestiniens dont
deux adolescents au cours des manifestations en Cisjordanie, a
rapporté une agence de presse palestinienne, tandis que les
forces de sécurité libanaises ont fait usage de gaz lacrymogène
et d'un canon à eau pour disperser des manifestants réunis près
de l'ambassade américaine et qui lançaient des projectiles.
    
    UNE AIDE "DURABLE" PROMISE
    A bord d'Air Force One qui le ramenait aux Etats-Unis après
une visite d'à peine huit heures en Israël, le président
américain Joe Biden s'est entretenu mercredi soir par téléphone
avec son homologue égyptien Abdel Fattah al Sissi.
    Il a ensuite indiqué aux journalistes l'accompagnant pour ce
déplacement qu'un accord avait été trouvé pour ouvrir le point
de passage frontalier de Rafah, dans la péninsule égyptienne du
Sinaï, afin de permettre à vingt camions transportant de l'aide
humanitaire d'entrer dans Gaza.
    Alors que l'enclave est sous blocus total et assiégée par
des frappes aériennes sans précédent de l'armée israélienne en
représailles à l'attaque du Hamas le 7 octobre, les quelque 2,3
millions d'habitants manquent cruellement de nourriture, eau,
carburant et d'autres produits essentiels.
    Joe Biden n'a pas précisé quand le passage de Rafah
rouvrirait. Un porte-parole de la Maison blanche a indiqué que
cela se produirait sous plusieurs jours, une fois des
réparations nécessaires apportées à cet axe.
    En vue de tenter d'éviter un embrasement du conflit, le
président américain devait initialement s'entretenir en personne
avec son homologue égyptien et d'autres dirigeants arabes. Mais
le sommet prévu à Amman dans la foulée de sa visite à Tel-Aviv a
été annulé par la Jordanie après la frappe contre l'hôpital.
    Le Premier ministre britannique Rishi Sunak est attendu à
son tour en Israël ce jeudi, où il présentera ses condoléances
pour les pertes civiles en Israël et à Gaza et oeuvrera à une
désescalade du conflit, ont indiqué ses services.
    Si l'accord communiqué par Washington marque une avancée, la
quantité d'aide annoncée reste très loin des besoins signalés.
    Le directeur des affaires humanitaires de l'Onu, Martin
Griffiths, a déclaré mercredi devant le Conseil de sécurité que
l'objectif onusien était d'avoir une centaine de camions d'aides
arriver quotidiennement à Gaza, comme c'était le cas avant le
début du conflit.
    L'Egypte, qui avait indiqué préalablement que le passage de
Rafah n'était pas fermé mais inopérable à cause de mesures
israéliennes, a fait savoir qu'Abdel Fattah al Sissi et Joe
Biden étaient convenus de fournir de l'aide à Gaza de "manière
durable" et de coordonner les efforts humanitaires
internationaux sous la supervision de l'Onu.
    
    "DIGNITÉ FONDAMENTALE DE CHAQUE VIE HUMAINE"
    Au cours de la visite du président américain, Israël a
annoncé qu'il permettrait à de la nourriture, de l'eau et des
médicaments d'être livrés dans le sud de la bande de Gaza via
l'Egypte.
    Sous haute pression internationale pour obtenir d'Israël un
engagement de préserver le sort des civils de Gaza, Joe Biden a
promis aussi une nouvelle aide américaine de 100 millions de
dollars pour les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie occupée.
    Un conseiller du Premier ministre israélien Benjamin
Netanyahu a déclaré sur CNN que l'Etat hébreu avait accepté de
permettre la livraison d'aide à Gaza via l'Egypte "sur le
principe". "Nous ne voulons pas voir le Hamas voler cette aide
destinée à la population civile", a ajouté Mark Negev. "C'est un
vrai problème".
    Israël a répété qu'une aucune aide ne serait autorisée via
sa frontière avec Gaza, au nord de l'enclave, tant que le Hamas
n'aura pas libéré les quelque 200 otages enlevés durant
l'incursion du 7 octobre dans plusieurs localités israéliennes,
qui a fait 1.400 morts.
    Selon le dernier bilan du ministère de la Santé de Gaza, les
frappes israéliennes menées en représailles à l'attaque du Hamas
ont fait 3.478 morts et plus de 12.000 blessés. Des quartiers
entiers de l'enclave ont été ravagés.
    Joe Biden a déclaré aux journalistes à bord d'Air Force One
qu'il s'était montré franc avec les responsables israéliens sur
la nécessité de faciliter la livraison d'aide à Gaza. 
    Il prévoit par ailleurs de transmettre au plus vite au
Congrès américain une demande pour une aide supplémentaire et
sans précédent de plusieurs milliards de dollars pour Israël -
l'absence prolongée d'un 'speaker' à la Chambre des
représentants empêche toutefois tout vote pour l'heure.
    D'après une source au fait de la question, le locataire de
la Maison blanche envisage de demander dès vendredi une aide de
10 milliards de dollars pour Israël.
    A Tel-Aviv, Joe Biden a assuré que les Etats-Unis feraient
tout leur possible pour garantir la sécurité d'Israël tout en
exhortant les responsables israéliens à ne pas se laisser
consumer par la rage, soulignant que la grande majorité des
Palestiniens n'étaient pas affiliés au Hamas.
    "Ce qui nous distingue des terroristes est que nous croyons
en la dignité fondamentale de chaque vie humaine", a déclaré le
président américain. Si cela n'est pas respecté, "alors les
terroristes gagnent", a-t-il ajouté.

 (Reportage Nidal al-Mughrabi à Gaza, Steve Holland à Tel-Aviv
et à bord d'Air Force One, avec la contribution des bureaux de
Washington et Jérusalem; rédigé par Jean Terzian)

1 commentaire

  • 19 octobre 08:34

    Frappe du hamas


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