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À la COP28, la sortie des énergies fossiles alimente comme prévu les dissensions
information fournie par Reuters 01/12/2023 à 16:55

Des dirigeants du monde
entier se sont retrouvés vendredi à Dubaï pour la conférence des
Nations unies sur le climat (COP28), où la question controversée
d'une sortie des énergies fossiles alimente les débats et les
dissensions. 
        Ce point précis était attendu au coeur des discussions
de la conférence, qui s'est ouverte jeudi et doit s'achever le
12 décembre. 
  
        Les Emirats arabes unis, hôtes de la réunion, défendent
la vision d'un avenir bas carbone compatible avec le maintien
d'énergies fossiles, partagée par d'autres grands pays
producteurs de pétrole et de gaz.
  
        Les pays du G7 et les Nations unies plaident pour leur
part pour une sortie progressive et définitive des énergies
carbonées. 
  
        "La priorité des priorités est que les pays les plus
avancés sortent des énergies fossiles", a déclaré vendredi le
président français Emmanuel Macron, qui a fait le déplacement à
Dubaï.
  
        "Les pays émergents doivent sortir du charbon. C'est le
deuxième combat après celui que les pays les plus riches doivent
mener", a-t-il ajouté lors d'un discours, plaidant pour un
"virage absolu, majeur, complet" sur ce sujet. 
  
        Le secrétaire général des Nations unies, Antonio
Guterres, qui a souvent fait du changement climatique un point
de ralliement, a aussi appelé à sortir définitivement des
énergies fossiles. 
  
        "Nous ne pouvons pas sauver une planète en feu avec une
lance à incendie de combustibles fossiles", a-t-il dit. 
  
        "La limite de 1,5 degré [de réchauffement par rapport à
la période pré-industrielle, fixée par l'Accord de Paris sur le
climat en 2015] n'est possible que si nous cessons de brûler
tous les combustibles fossiles. Il ne s'agit pas de réduire",
a-t-il plaidé, en faisant référence aux technologies naissantes
de captage et de stockage des émissions de carbone.
  
        Jeudi, le président de la COP28, le sultan Ahmed al
Jaber des Émirats arabes unis, avait de nouveau apporté son
soutien à un usage continu des énergies fossiles, plaidant pour
une collaboration des pays avec les compagnies pétrolières pour
trouver un terrain d'entente.    
  
            
  
        POLÉMIQUE ET DÉMISSION
  
        Ces propos ont alimenté de vifs échanges, d'autant
qu'Ahmed al Jaber, PDG de la compagnie pétrolière nationale des
Emirats ADNOC, a été mis en cause lundi par une enquête de la
BBC selon laquelle il prévoyait de profiter du sommet pour
discuter de contrats gaziers ou commerciaux avec une dizaine de
gouvernements.
  
        En réaction à ces informations, une des membres du
conseil consultatif de la COP28, Hilda Heine, a 
    démissionné vendredi
    .
  
        Outre la question de l'avenir des énergies fossiles, la
COP28 doit aussi aborder le financement de la transition
énergétique dans les pays en développement.  
  
        Le Premier ministre indien Narendra Modi a dénoncé
vendredi le rôle joué par les économies développées dans le
réchauffement climatique depuis la révolution industrielle.
  
        "Nous n'avons pas beaucoup de temps pour corriger les
erreurs du siècle dernier", a-t-il dit. "Au cours du siècle
dernier, une petite partie de l'humanité a exploité la nature
sans discernement. Or, c'est l'humanité tout entière qui en paie
le prix, en particulier les populations du sud de la planète."
  
        Loin de la scène principale, les délégations et les
comités techniques se sont mis au travail vendredi avec la tâche
colossale d'évaluer les progrès des objectifs climatiques
mondiaux, en particulier celui de l'Accord de Paris de limiter
le réchauffement de la planète à moins de 2°C au-dessus des
températures préindustrielles.
    Les scientifiques affirment qu'une augmentation de la
température mondiale au-delà de ce seuil aura des conséquences
catastrophiques et irréversibles dans le monde entier.
        Présent à Dubaï, le roi Charles III a jugé que la
planète était "terriblement loin du compte" en matière de lutte
contre le changement climatique. 
    "Nous constatons que des points de basculement alarmants
sont en train d'être atteints", a alerté le souverain qui
participe au sommet au nom du gouvernement britannique et à la
suite d'une invitation du pays hôte. 
    Le sommet a néanmoins remporté une première victoire en
approuvant officiellement jeudi l'accord prévoyant la création
d'un fonds "pertes et dommages" pour aider les pays vulnérables
face aux conséquences du changement climatique.
    

    
 (Reportage Valerie Volcovici, William James et Elizabeth Piper;
version française Kate Entringer et Blandine Hénault, édité par
Tangi Salaün)
 

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