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Communication financière: l'AMF requiert 950.000 euros d'amende contre Parrot et deux de ses dirigeants
information fournie par Boursorama avec AFP 16/05/2024 à 19:28

( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / ETHAN MILLER )

( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / ETHAN MILLER )

Le gendarme boursier a requis jeudi une amende de 950.000 euros contre le fabricant français de drones Parrot et de deux de ses dirigeants pour ne pas avoir informé le marché à temps sur le non-respect d'objectifs financiers ainsi que pour une présentation comptable fausse ou trompeuse.

Le collège de l'Autorité des marchés financiers (AMF), qui porte l'accusation, a demandé 500.000 d'euros d'amende à Parrot, 200.000 euros à son dirigeant Henri Seydoux et 250.000 euros au directeur financier Gilles Labossiere, lors d'une séance de la commission des sanctions.

La rapporteure de l'affaire, chargée de donner un avis sur le dossier, a recommandé de rejeter les deux griefs, ce qui est "assez rare" de l'aveu même du représentant du Collège de l'AMF, chargé des poursuites.

L'affaire se concentre sur la séance boursière du 23 novembre 2018, au cours de laquelle l'action de Parrot, fabricant de drones, un marché alors nouveau et instable, chute de plus de 50% après un avertissement sur ses résultats financiers lors d'une publication trimestrielle bien en-deçà des attentes.

Or, en mars 2018, la société avait dressé dans ces perspectives "une stratégie de croissance combative en maîtrisant sa consommation de trésorerie" ainsi qu'une amélioration de sa marge brute sur ses segments de drones grand public et professionnels.

Et dès l'été 2018, "tous les indices de l'échec s'accumulent" sur le lancement du nouveau produit, le drone Anafi, commercialisé en juin, a cinglé le représentant du collège de l'AMF, combattif dans sa démonstration. Pour lui, les dirigeants de Parrot auraient du prévenir le marché dès septembre 2018.

La rapporteure estime, elle, que le communiqué de mars ne fait pas explicitement référence à la croissance du chiffre d'affaires, et que cet objectif n'est par ailleurs pas chiffré. Elle a recommandé d'écarter le grief.

Le deuxième reproche de l'AMF est que Parrot n'a pas séparé comptablement deux divisions de l'entreprise: les drones grand public et les drones à destination des professionnels.

"Ce sont deux secteurs très différents" et donc les performances financières étaient toutes deux négatives, ce que l'investisseur ne pouvait pas savoir". Le collège reproche ainsi "une communication fausse ou trompeuse".

La rapporteure a aussi rejeté ce grief car, selon elle, "il faut faire la différence entre l'activité et l'entité juridique", qui peut être similaire.

Un troisième grief porte sur un manquement d'initié de Gilles Labossiere, qui a acheté avec sa belle mère des actions Parrot entre la chute du cours, le 23 novembre 2018 et le 26 novembre, juste avant l'annonce d'une OPA par Henri Seydoux le 27 novembre.

La rapporteure a jugé que l'OPA n'était certaine que le 26 novembre après la clôture de la Bourse, écartant aussi ce grief.

Le représentant du collège de l'AMF "s'en remet à la sagesse de la commission" sur ce grief.

La commission des sanctions rendra sa décision dans les prochaines semaines.

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1 commentaire

  • 21 mai 17:59

    6 ans pour un arriver là , ils vont bien mettre 2 ans pour trancher ces incapables.


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