Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Chine-Les jeunes diplômés fuient la vie trop chère dans les grandes villes
information fournie par Reuters 09/08/2023 à 13:46

        * 
      47% des diplômés du cru 2022 sont rentrés chez leurs
parents 
    

        * 
      Certains n'hésitent plus à partager leur lit avec la
hausse des
loyers 
    

        * 
      21,3% de jeunes Chinois étaient au chômage en juin, un
record
    

  
    par Ella Cao et Ryan Woo
       PEKIN, 9 août (Reuters) - Un nombre grandissant de
jeunes diplômés chinois fuient les lumières des grands centres
urbains alors que les médias d'Etat rapportent que près de la
moitié des nouveaux arrivants sur le marché du travail sont
rentrés chez leurs parents, faute d'emploi. 
    Devant des loyers qui ne cessent de grimper et une économie
stagnante, les diplômés sans emploi désertent les villes qui ont
traditionnellement toujours été un lieu d'émancipation pour la
classe moyenne. 
    Ceux qui s'accrochent à leur rêve citadin acceptent même de
louer la moitié de leur lit pour faire des économies. 
    Le taux de chômage chez les jeunes Chinois a grimpé à 21,3%
en juin, un record, alors que les offres d'emploi sont limitées
par une économie au ralenti et des mesures de régulations qui
ont porté un coup aux secteurs de l'immobilier, de la
technologie et de l'éducation, les plus porteurs en emploi.
    Plus de six millions de jeunes étaient sans emploi en juin,
selon un représentant du Bureau des statistiques.
    Près de 47% des diplômés du cru 2022 sont rentrés dans leur
foyer parental dans les six mois suivant la fin de leurs études,
contre 43% en 2018, a rapporté mercredi le média d'Etat China
News Service, s'appuyant sur un sondage du secteur privé.
    Les prix de l'immobilier sont en tête des principales
raisons de cet exode. Les loyers ont grimpé de 5% entre décembre
et juin à Pékin, contre une hausse de 2,8% à Canton ou Shenzhen,
selon l'agence de presse Chine nouvelle. 
    
    PARTAGE DE LIT 
    Mais certains s'accrochent, comme Joyce Zhang, qui a envoyé
une dizaine de CV à des entreprises de la finance sans succès.
Mais elle ne veut pas quitter Pékin pour autant.
    "J'ai pensé à rentrer à la maison, en Mongolie intérieure,
pour travailler car le secteur de la finance ne marche pas très
bien en ce moment. Mais j'imagine que j'ai toujours envie
d'essayer", confie Joyce Zhang à Reuters. 
    Ses parents lui paient le loyer de 2.600 yuans (environ 329
euros) pour une chambre de 12 mètres carrés avec cuisine et
toilettes partagées.
    Les décideurs politiques usent de tous les recours pour
aider les jeunes à trouver un travail et un logement. 
    A Hangzhou, dans la province du Zhejiang, le loyer est
offert dans une maison de retraite pour toute personne qui passe
dix heures ou plus par mois avec les personnes âgées. Seule une
trentaine d'euros de frais de gestion est demandée.
    Certains jeunes n'hésitent plus à partager non pas leur
appartement mais leur chambre avec des étrangers.
    Sur la plateforme Xiahongshu - semblable à Instagram - et
dans les groupes Wechat - application à tout faire - les
publications de personnes cherchant à partager leur lit se
multiplient. 
    A Pékin, une personne a publié une annonce pour partager un
lit dans une chambre "avec un énorme balcon" pour une centaine
d'euros par mois. 

 (Version française Zhifan Liu, édité par Kate Entringer)

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.