Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Afrique du Sud-L'ex-dirigeant Jacob Zuma exclu de l'élection du 29 mai
information fournie par Reuters 20/05/2024 à 13:29

par Anait Miridzhanian

L'ancien président sud-africain Jacob Zuma a été déclaré inéligible et exclu des élections générales du 29 mai prochain, a annoncé lundi la Cour constitutionnelle, une décision qui pourrait influencer le résultat et fait craindre des troubles dans le pays.

La plus haute juridiction du pays a estimé que la condamnation de Jacob Zuma à 15 mois de prison pour outrage à la justice en 2021 l'empêchait de se présenter à l'élection du 29 mai, la Constitution sud-africaine interdisant à toute personne condamnée à une peine de prison de 12 mois ou plus d'occuper un siège parlementaire.

"Il est déclaré que Jacob Zuma a été reconnu coupable d'un délit et condamné à une peine d'emprisonnement de plus de 12 mois (...) et qu'il n'est donc pas éligible pour être membre de l'Assemblée nationale ni pour s'y présenter", peut-on lire dans la décision.

L'ancien président, qui a été contraint de démissionner de son poste en 2018, a été suspendu du Congrès national africain (ANC) au pouvoir et a fait campagne pour un nouveau parti d'opposition baptisé UMkhonto We Sizwe (MK), du nom de la branche militaire de l'ANC.

Les sondages d'opinion suggèrent que l'ANC, au pouvoir depuis la fin de l'apartheid en 1994, pourrait perdre sa majorité et que le MK constitue une menace, en particulier dans sa province natale du KwaZulu-Natal, où il est très populaire.

Selon une enquête publiée par Ipsos en avril, le MK pourrait recueillir environ 8% des suffrages, contre un peu plus de 40% pour l'ANC.

Si l'ANC obtient moins de 50% de soutien, il devra rechercher un ou plusieurs partenaires de coalition pour gouverner le pays, ce qui serait la première alliance de ce type depuis que le parti a été porté au pouvoir par Nelson Mandela.

L'emprisonnement de Jacob Zuma en 2021 a déclenché des émeutes au KwaZulu-Natal, qui ont fait plus de 300 morts et se sont transformées en une vague de pillages.

"Je ne crains pas que cela ne provoque des violences", a déclaré lundi le président sud-africain Cyril Ramaphosa, interrogé sur le risque d'altercations lors d'une interview accordée à la radio locale 702.

"L'Afrique du Sud est gouvernée par l'État de droit. Une fois qu'une cour constitutionnelle a pris une décision, c'est tout et s'il y a une menace de violence, nos forces de sécurité sont prêtes", a-t-il ajouté.

La commission électorale sud-africaine avait déjà exclu Jacob Zuma en mars, mais un tribunal avait annulé cette décision un mois plus tard.

La commission électorale a alors porté l'affaire devant la Cour constitutionnelle.

(Reportage Anait Miridzhanian, avec la contribution de Tannur Anders ; version française Diana Mandiá, édité par Kate Entringer)

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer