(AOF) - Après trois dernières séances dans le vert, Bouygues (-4,81% à 33,65 euros) accuse le plus fort recul de l'indice phare de la place parisienne au lendemain de la publication de comptes trimestriels ressortis décevants. Le conglomérat, qui a pâti d'un environnement de marché difficile pour sa division immobilière, qui n'a pas été compensé par la bonne performance d'Equans, sa branche énergie, a enregistré, au titre du premier trimestre, une perte nette de 146 millions d'euros contre une perte de 134 millions il y a un an à la même période.
Le résultat opérationnel courant des activités ressort à 26 millions d'euros, soit une progression de 17 millions sur un an. Le consensus visé était de 34 millions.
Le chiffre d'affaires de Bouygues s'inscrit en amélioration de 3% à 12,3 milliards d'euros.
L'endettement financier net s'établit à 7,7 milliards d'euros. Il s'améliore de près de 1,1 milliard d'euros par rapport à fin mars 2023, avec un ratio d'endettement net à 55% (contre 64% fin mars 2023).
Bouygues, qui publiera le 26 juillet prochain ses résultats du premier semestre, a confirmé viser pour 2024 un chiffre d'affaires et un résultat opérationnel courant des activités "en légère croissance par rapport" à 2023.
Dans le détail, le chiffre d'affaires d'Equans en 2024 sera proche de celui de 2023. Bouygues Telecom anticipe cette année un chiffre d'affaires facturé aux clients en hausse et un Ebitda après loyer supérieur à 2 milliards d'euros. Il s'était élevé à 1,969 milliard en 2023.
L'entreprise présente par ailleurs dans ses activités de construction un carnet de commandes de plus de 30 milliards d'euros à fin mars 2024, offrant de la visibilité sur l'activité.
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Double peine pour le secteur
La Fédération française du bâtiment (FFB) a récemment alerté sur l'effondrement du marché des logements neufs. Sur les huit premiers mois de 2022, les ventes du marché de la maison neuve en secteur diffus se sont écroulées de 26,8% sur un an. Quant aux ventes de maisons neuves en secteur groupé, les ventes aux particuliers ont chuté de 17,3 % sur un an au premier semestre, tandis que les ventes aux institutionnels ont reculé de 23 %. La tendance est la même pour les mises en vente de logements collectifs, en repli de 9,8%.
Ces mauvaises tendances s'accompagnent d'un recul des investissements publics, alors que les remboursements de PGE débutent. Du fait d'un manque de visibilité, les collectivités locales préfèrent mettre en suspens certains projets. Elles doivent également affronter une baisse de leurs ressources et une augmentation significative des coûts de l'énergie et des travaux. Or les investissements les plus importants sont généralement réalisés durant les troisième et quatrième années de mandat des collectivités, c'est-à-dire en 2023 et 2024. Cela représente donc un manque à gagner important pour le secteur.
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