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Richemont rétablit le poste de directeur général, confié au patron de Van Cleef & Arpels
information fournie par Boursorama avec AFP 17/05/2024 à 16:44

( AFP/GETTY IMAGES NORTH AMERICA / JONATHAN LEIBSON )

( AFP/GETTY IMAGES NORTH AMERICA / JONATHAN LEIBSON )

Le groupe suisse Richemont, propriétaire de la maison de joaillerie Cartier, va rétablir le poste de directeur général, confiant les rênes à l'actuel patron de Van Cleef & Arpels, a-t-il annoncé lors de la publication de ses résultats annuels.

Le groupe a fait état vendredi de ventes annuelles record pour son exercice 2023/2024 décalé et a rassuré sur la marche des affaires au dernier trimestre dans un environnement plus difficile pour le secteur du luxe face à un climat de consommation morne en Chine.

A compter du 1er juin, le Français Nicolas Bos, 51 ans, va reprendre la direction générale du groupe genevois qui s'appuie sur une structure inhabituelle, chapeautée par Johann Rupert (73 ans), son fondateur et président.

Rétablir la fonction de directeur général va permettre de "rationaliser la prise de décision et d'optimiser la gestion opérationnelle", a déclaré M. Rupert, cité dans le communiqué.

La structure de la direction a été plusieurs fois remaniée, le groupe expérimentant des structures peu fréquentes comme une direction bicéphale, collégiale et actuellement ce que M. Rupert a qualifié lors d'une conférence téléphonique de "troïka", dans laquelle Jérôme Lambert avait depuis 2018 le titre de directeur général. Les trois grands cadres au sein du comité de direction devaient toutefois répondre de leur activités auprès de M. Rupert.

La structure n'était jusqu'à présent pas "traditionnelle" a reconnu M. Rupert, mais le milliardaire sud-africain a expliqué que les conditions n'étaient pas réunies auparavant pour revenir à une direction classique, notamment à cause de pandémie du Covid-19. Il devait alors conserver la main pour piloter le groupe traverser cette crise.

"Je ne suis pas en train de me mettre en retrait", a cependant tenu à préciser M. Rupert, le premier actionnaire du groupe, l'objectif étant de demander à M. Bos de s'occuper "d'une partie" des questions de reporting qu'il assumait jusqu'à présent.

Dans le communiqué, le groupe a précisé que M. Lambert restera membre de la direction en tant que directeur opérationnel.

Dans un commentaire de marché, Luca Solca s'est félicité que M. Bos ait été choisi pour reprendre la direction. L'analyste le juge "entièrement crédible en tant que futur dirigeant du groupe" compte tenu de son succès à la tête de la maison de joaillerie Van Cleef & Arpels.

A 12H54 GMT, l'action Richemont grimpait de 5,49% à 145 francs suisses, alors que le SMI, l'indice de référence de la Bourse suisse, s'appréciait de 0,56%.

- Dernier trimestre rassurant -

Le titre est également porté par les chiffres publiés par Richemont qui a rassuré sur ses ventes entre janvier et fin mars.

Le groupe a fait état d'un chiffre d'affaires record pour l'ensemble de son exercice 2023/2024 décalé, en hausse de 3% à 20,6 milliards d'euros, grâce à la joaillerie, qui a permis de compenser un repli dans l'horlogerie et les accessoires. Les analystes interrogés par l'agence suisse AWP l'attendaient en moyenne à 20,6 milliards d'euros.

Son bénéfice net annuel s'est redressé après une forte chute durant l'exercice précédent en raison des frais pour une transaction avec la plateforme de ventes en ligne Farfetch qui a finalement capoté. Son bénéfice a été multiplié par 7,8 fois, à 2,3 milliards d'euros.

Mais Richemont a surtout rassuré sur ses ventes au dernier trimestre, en repli de 1% une fois converties en euros, mais en hausse de 2% hors effets de changes, à 4,8 milliards d'euros.

Sa croissance a été "relativement forte" au dernier trimestre, a réagi Jean-Philippe Bertschy, analyste chez Vontobel, dans un commentaire boursier alors le secteur du luxe traverse une période "difficile".

Pour la période allant de janvier à mars, seule une poignée d'entreprises du luxe ont continué d'enregistrer une forte croissance à l'instar d'Hermès ou de Prada, beaucoup ayant au contraire vu leur ventes fléchir face à un climat de consommation difficile en Chine.

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