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Vers un remboursement des tests de dépistage de l'angine réalisés par les pharmaciens
information fournie par Le Figaro 25/03/2019 à 09:53

Vers un remboursement des tests de dépistage de l'angine réalisés par les pharmaciens (Crédit photo: Elliott Brown - Flickr)

Vers un remboursement des tests de dépistage de l'angine réalisés par les pharmaciens (Crédit photo: Elliott Brown - Flickr)

A l'occasion du comité interministériel de la santé, ce lundi, l'exécutif va annoncer le remboursement des tests de dépistage de l'angine réalisés par les pharmaciens. Cette mesure vise à désengorger les salles d'attente des médecins tout en améliorant la lutte contre la maladie.

Mobilisation générale contre les maladies. Ce lundi, Matignon devrait annoncer un accès facilité aux tests sur l'angine menés par les pharmaciens: selon Le Parisien, l'exécutif profiterait du comité interministériel sur la santé organisé aujourd'hui pour annoncer que les tests de dépistage de l'angine menés par ces professionnels seront remboursés à partir du 1er janvier prochain. Très rapides, ces tests permettent aux professionnels de déterminer l'existence de la maladie chez le patient, d'une part, et sa nature virale ou bactérienne d'autre part. Le président du conseil régional francilien de l'ordre des pharmaciens, Martiel Fraysse, salue dans Le Parisien une «très bonne idée». «Sur les 4200 pharmaciens, nous sommes près de 600 à avoir reçu cette formation et être habilités à faire ces tests», indique-t-il.

Pour le gouvernement, l'objectif est double: d'une part, désengorger les salles d'attente des médecins généralistes, de plus en plus bondées. D'autre part, améliorer le traitement de l'angine, maladie courante mais trop souvent combattue à l'aide d'antibiotiques inutiles, coûteux et contreproductifs si la maladie est d'origine virale. Les pharmaciens arriveront donc en première ligne pour soutenir les médecins et lutter contre une affliction courante durant l'hiver.

En 2013, un arrêté publié au Journal officiel avait permis aux pharmaciens d'effectuer trois tests biologiques pour dépister les angines bactériennes, la grippe et évaluer la glycémie des patients. Pour cela, les professionnels doivent disposer d'un «espace de confidentialité» permettant d'accompagner les malades dans un lieu respectant le secret médical. Ce dispositif était controversé: certains y voyaient un moyen de simplifier l'entrée des patients dans le parcours médical, tandis que d'autres estimaient que cette modification ne devait pas être prise à la légère. Président du syndicat de généralistes MG France, le docteur Claude Leicher considérait que le dépistage de la grippe représentait «beaucoup de risques pour le pharmacien» et pour le patient. «Si elle n'est pas diagnostiquée et traitée correctement», cette maladie a un «potentiel évolutif extrêmement sévère», alertait le professionnel.

Une batterie de mesures prévues dans la loi Santé

Cette annonce s'inscrit dans le cadre de multiples changements dévoilés dans le cadre de la loi Santé, actuellement étudiée au Parlement. La semaine dernière, les députés ont ainsi autorisé les pharmaciens à délivrer des médicaments sous prescription médicale obligatoire pour des pathologies bénignes comme des cystites ou certaines angines. «Ce que nous souhaitons, c'est donner un accès aux soins supplémentaires aux Français avec la même qualité, la même sécurité pour des pathologies du quotidien comme l'angine ou la cystite, cette infection urinaire simple qui peut être traité avec une dose d'antibiotique», expliquait le rapporteur du projet de loi, Thomas Mesnier (LREM).

En parallèle, l'Assemblée a permis via des amendements aux pharmaciens de prescrire directement certains vaccins pour améliorer la couverture vaccinale et la lutte contre les maladies. Ces derniers pourront également être prescrits et réalisés par les sages-femmes auprès des enfants, dans des conditions qui seront définies par décret. «Cet amendement permet d'ouvrir la voie» à une vaccination simplifiée, a précisé la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. La liste des vaccins concernés sera établie par la Haute autorité de santé (HAS), saisie par l'exécutif.

Cette dernière mesure vise à améliorer la couverture vaccinale de l'Hexagone, qui compte parmi les plus basses d'Europe, à moins de 20% de la population-cible. «La région européenne comptait sept des dix pays ayant le plus faible niveau de confiance liés à la sécurité» des vaccins en 2016, soulignait la Commission européenne dans un rapport sur le sujet publié l'an dernier. «La France reste l'un des pays ayant le moins confiance dans la sécurité des vaccins, même si la confiance globale dans leur sécurité a augmenté», estimait le rapport.

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