Prêt immobilier : plus de 40% des crédits s'étalent sur 25 ans ou plus depuis le début de l'année
Depuis le début de l'année 2019, plus de 40% des prêts immobilier ont été signés sur une durée de 25 ans ou plus, selon l'observatoire Crédit Logement-CSA. Les banques sont également beaucoup moins exigeantes sur le montant de l'apport personnel. Des conditions qui visent à « solvabiliser la demande » et à maintenir l'accès au prêt immobilier.
Un nouveau record vient d'être battu sur le marché français du crédit immobilier. En février 2019, la durée moyenne de remboursement a atteint 230 mois, selon l'observatoire Crédit Logement-CSA. 78% des prêts signés ce même mois par les banques s'étalent sur 20 ans ou plus. Depuis le début de l'année, plus de 40% des crédits accordés présentent ainsi une durée de 25 ans ou plus, rapporte cBanque .
L'évolution est radicale. En 2013, plus de 55% des crédits immobiliers accordés par les banques étaient en effet signés avec une durée de remboursement inférieure à 20 ans, toujours d'après les chiffres de l'observatoire Crédit Logement-CSA.
Un avantage pour les jeunes et foyers modestes
Entre ces deux périodes, les taux d'intérêt ont été divisés par deux pour atteindre une moyenne de 1,44% en février 2019. Les prêts longue durée sont donc devenus beaucoup moins coûteux pour les emprunteurs.
Cet allongement de la durée a permis de « maintenir sur le marché des primo-accédants, jeunes, sans trop d'apport personnel » , explique Michel Mouillart, professeur d'économie et membre de Crédit Logement-CSA, cité par cBanque . Selon l'économiste, ces dernières années, les banques ont tout fait pour « solvabiliser la demande » et permettre aux foyers modestes d'avoir accès au crédit. Ainsi, lors du 4e trimestre 2018, 49% des emprunteurs de moins de 35 ans ont emprunté sur 25 ans ou plus.
La baisse du montant de l'apport personnel répond au même objectif. « En moyenne, en 2018, nous sommes sur un taux d'apport personnel apparent de 16,1%. En l'espace de 5 ans, le taux d'apport personnel apparent a reculé de 8 points ! C'est du jamais vu » , explique Michel Mouillart.
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