FOCUS - Que sont exactement les «passoires thermiques»? Combien la France en compte-t-elle? Qui les occupe? Le Figaro vous répond.
Pour éradiquer les «passoires thermiques», le gouvernement a décidé d’employer la méthode douce plutôt que le coup de massue. Plutôt que d’interdire leur location par exemple, l’exécutif a préféré, dans un premier temps, inciter les propriétaires à améliorer la performance énergétique de leur logement avant de les sanctionner s’ils ne s’exécutent pas. Mais quels types de logements se cachent derrière cette appellation? Qui les occupe? Combien en comptons-nous en France?
• Que sont les «passoires thermiques»?
Les «passoires thermiques» désignent tous les logements dont la performance énergétique est classée F ou G. Cet indicateur est renseigné dans le diagnostic réalisé dans le cadre de la vente ou de la location d’un bien immobilier. Elle doit également apparaître sur toutes les annonces immobilières.
Pour information, la classe F équivaut à une consommation énergétique comprise entre 331 et 450 Kwh/m²/an et à plus de 450 Kwh/m²/an pour la classe G. «Le plafond de performance énergétique décent doit être fixé par décret à 330 kWh/m²/an» , estiment Pierre Hautus, directeur général de l’Union nationale des propriétaires immobiliers et Michel Pelenc, directeur général de Soliha, association privée au service de l’habitat, qui viennent de publier un rapport sur le sujet.
• Combien la France compte-t-elle de «passoires thermiques»?
La France compte sept millions de «passoires thermiques». Un peu plus de trois millions d’entre elles font partie du parc locatif privé (environ 6,5 millions de logements). Il est estimé que, dans ce parc résidentiel privé énergivore, 1,7 million logements accueille des ménages modestes (moins de 20.820 euros nets par an selon l’Insee), un peu plus de 900.000 logements, des ménages appartenant à la classe moyenne (entre 20.820 et 38.210 euros par an) et 365.000, des ménages aisés (plus de 38.210 euros par an).
• Qui occupe ces logements énergivores?
Un peu moins d’un ménage sur deux (45%) occupant une «passoire thermique» est un locataire du parc privé. Parmi eux, 65% vivent dans un appartement et 35% dans une maison. Pour le reste, 16% sont des locataires de HLM. Au total, 61% sont des locataires. Comme le graphique ci-dessous, le montre, plus le locataire a des revenus modestes, plus il occupe un logement énergivore.
En toute logique, 39% sont des propriétaires occupants (31% vivent dans une maison et 8% dans un appartement). «Si les propriétaires sont décisionnaires en matière de travaux privatifs, c’est l’assemblée générale de la copropriété qui décide des travaux relevant des parties communes, décisifs pour améliorer la performance énergétique d’un immeuble» , soulignent les auteurs du rapport.
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