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Paris: Griveaux promet jusqu’à 100.000 euros aux classes moyennes pour acheter un appartement
information fournie par Le Figaro 02/02/2020 à 16:19

Face à la flambée des prix de l’immobilier dans la capitale, il est plus difficile d’emprunter sans apport.

À un mois et demi du premier tour des élections municipales, les candidats à Paris dégainent leurs promesses. S’il est élu maire, Benjamin Griveaux, candidat LREM, s’engage à ce qu’une aide maximale de 100.000 euros, sous forme d’apport, soit versée aux classes moyennes pour leur permettre d’acquérir une résidence principale dans la capitale où les prix battent des records. «À Paris, quand vous n’avez pas d’apport, vous ne pouvez pas acheter. C’est la pire des inégalités », déplore l’ancien porte-parole du gouvernement au Parisien-Aujourd’hui-en-France.

En contrepartie, la Ville de Paris ponctionnera une partie du prix de vente en cas de plus-value. Celle-ci ne devra pas excéder 20% du tarif. Cette aide sera soumise à des plafonds de revenus et à une surface maximale que Benjamin Griveaux n’a pas précisés. « On ne visera pas les logements de 300 m² », déclare-t-il. Environ 20.000 logements seraient potentiellement concernés, soit un coût total de 2 milliards d’euros, ce qui équivaut à moins de 20% du budget général de la mairie de Paris.

Cette proposition n’a pas tardé à faire réagir les professionnels du logement. « Voilà une excellente façon de faire monter encore un peu plus les prix de l’immobilier à Paris », déclare Laurent Vimont, président du réseau Century 21. Pourquoi? Parce que l’offre de logements est tellement faible dans la capitale qu’elle ne répond pas à la demande considérable. Ce qui fait grimper les prix de l’immobilier dans les grandes métropoles telles que Paris. Le jour où la demande se tarira, par manque de pouvoir d’achat, les prix baisseront.

Pour ce faire, les pouvoirs publics ont demandé aux banques de resserrer leurs conditions de crédit. Désormais, elles doivent cesser d’accorder des prêts de plus de 25 ans et faire en sorte que le taux d’endettement des emprunteurs ne dépasse pas 33% de leurs revenus. Ce qui, de facto, devrait exclure du marché plusieurs dizaines de milliers de ménages, modestes pour la plupart. « Il y aura moins de primo-accédants (particuliers qui achètent un logement pour la première fois, NDLR), moins de tension sur le marché. Les prix n’augmenteront plus voire baisseront , affirme Me Thierry Delesalle, notaire parisien. Les jeunes acquéreurs risquent de devoir faire appel à leurs parents alors que c’était moins le cas ces derniers temps ».

Ces populations n’ont soit pas des revenus élevés soit pas d’une bonne capacité d’épargne pour disposer d’un apport suffisant. Avant le rappel à l’ordre des autorités financières, certaines banques acceptaient des demandes de crédit à des ménages qui n’avaient pourtant pas d’apport. Aujourd’hui, elles exigent des apports équivalant à 10% de l’emprunt (20.000 euros pour un emprunt de 200.000 euros). Les emprunteurs qui ne disposent pas d’une telle somme peuvent alors faire une croix sur leur demande de crédit.

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