Livrets bancaires : entre escroqueries et publicités enjolivées

Face aux publicités enjolivées et à la recrudescence du nombre d'escroqueries aux livrets d'épargne, l'ACPR appelle les établissements bancaires à clarifier leurs offres. Explications.

L'ACPR demande la clarification des offres

Pour recruter de nouveaux clients, les banques n'hésitent pas à mettre en avant des taux gonflés ou des primes élevées à la souscription de leurs livrets d'épargne. Face à ces publicités enjolivées, à même d'induire les consommateurs en erreur, l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) demande aux professionnels de revoir la présentation de leurs offres, afin que leurs caractéristiques apparaissent de façon claire et intelligible.

Des livrets moins intéressants qu'il n'y paraît

Dans sa recommandation de bonnes pratiques, qui sera effective en mai 2017, l'ACPR insiste particulièrement sur la clarté et l'intelligibilité des informations concernant les produits bancaires en eux-mêmes. En effet, derrière leurs beaux habits, les livrets d'épargne non réglementés peuvent afficher un intérêt limité, par rapport au livret A notamment : il ne faut pas oublier que leurs intérêts sont soumis aux prélèvements sociaux et imposés selon le barème progressif de l'impôt sur le revenu.

Recrudescence des faux livrets bancaires

Par ailleurs, l'ACPR a relevé une recrudescence des propositions de placement à caractère frauduleux. Dans la plupart des cas, les consommateurs, démarchés par téléphone ou Internet, se voient proposer de faux livrets bancaires au rendement mirobolant, présentés comme une alternative au livret A. Une fois leurs données bancaires personnelles communiquées et un premier versement effectué, les victimes ne revoient jamais leur argent.