Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Livret, assurance vie, bourse : quel épargnant êtes-vous face au Coronavirus ?
information fournie par Mingzi04/05/2020 à 11:38

Du fait du confinement, les Français consomment moins et épargnent plus

Du fait du confinement, les Français consomment moins et épargnent plus

La crise du coronavirus a suscité des comportements d'épargne variés chez les Français. Si les comptes dépôts et les livrets profitent de « l'épargne forcée », ce n'est pour l'instant pas le cas de l'assurance vie. Dans le même temps, d'autres épargnants se sont lancés sur les marchés financiers. Explications.

Les livrets et les comptes dépôt

Selon la Banque de France, sur le seul mois de mars 2020, le total des dépôts bancaires, y compris les livrets d'épargne, a augmenté de près de 20 milliards d'euros. Du fait du confinement, les Français consomment moins et épargnent plus : ils ont placé trois fois plus d'épargne que d'habitude sur leur compte dépôt et leur livret. Selon l'enquête de la Banque de France, les ventes du commerce de détail ont en effet chuté de 24% par rapport à février et la progression des crédits s'est brutalement interrompue. Dans le même temps, le télétravail et les mesures de chômage partiel permettent à de nombreux Français de maintenir leurs revenus.

Cet effet « épargne forcée », mesuré sur des chiffres arrêtés à fin mars (le confinement a démarré le 17 mars), devrait encore s'amplifier sur le mois d'avril et peut-être aller au-delà des prévisions récentes de l'OFCE qui anticipait une épargne forcée de 55 milliards sur les huit semaines de confinement. Si l'intégralité de cette épargne était consommée, la contribution de huit semaines de confinement à la dégradation du PIB passerait de 5 à 2 points.

La relance de l'économie après le confinement dépendra en partie de la propension des Français à consommer cette épargne malgré les incertitudes économiques.

L'assurance vie

Si les comptes dépôts et les livrets ont bénéficié de l'épargne forcée, ce n'est en revanche pas le cas de l'assurance vie. Selon la FFA (Fédération française des assurances), la collecte nette (les dépôts moins les retraits) de l'assurance vie sur le mois de mars 2020 est négative à – 2,2 milliards d'euros. Du jamais vu depuis le crise grecque de décembre 2011.

Ce résultat est la conséquence d'une forte diminution des dépôts (-27% par rapport à mars 2019) et d'une forte augmentation des retraits (+12% par rapport à mars 2019). Selon l'analyse du Cercle de l'Épargne, « les commerçants, les artisans et les professions libérales qui sont, en moyenne, bien équipés en contrats d'assurance vie, doivent faire face à des pertes de revenus, ne pouvant plus pour un grand nombre d'entre eux exercer leur métier. Cette situation explique également la progression des prestations, certains assurés, pouvant avoir besoin de liquidités pour faire face à des échéances incontournables ». Par ailleurs, du fait du confinement de leurs conseillers, de nombreux épargnants n'ont pas pu ou n'ont pas souhaité effectuer les versements qu'ils avaient prévus.

Les unités de compte représentent 35% dans la collecte du mois de mars, contre 45% en février. Il faudra attendre les résultats des mois d'avril et juin pour interpréter ce chiffre et savoir si les épargnants ont profité de la chute des marchés financiers pour investir en unités de compte.

La bourse

L'AMF (Autorité des marchés financiers) a observé une activité très soutenue des particuliers sur les marchés financiers pendant la crise du Coronavirus. Ainsi, entre le 24 février et le 3 avril, plus de 150 000 nouveaux investisseurs ont investi en bourse. Au total, sur ces cinq semaines, les achats d'actions françaises par des particuliers ont été multipliés par 4 par rapport à la période équivalente en 2019, pour un montant net total de 3,5 milliards d'euros, dans un marché lui-même marqué par des volumes multipliés par 3.

Si certains des particuliers étaient déjà actifs en Bourse dans les mois qui ont précédé la crise liée au coronavirus, plus de 150 000 investisseurs ont fait leur entrée sur le marché, pour la première fois depuis janvier 2018. Ces « nouveaux » investisseurs présents majoritairement entre le 9 et le 27 mars ont représenté 27% des particuliers acheteurs d'actions. Ils ont également représenté jusqu'à 20% des montants investis en actions par des particuliers.

Selon l'AMF, le profil de ces nouveaux investisseurs est sensiblement différent de celui des investisseurs habituels tant en termes d'âge que de montants investis. Ils sont beaucoup plus jeunes : l'âge médian est de 48 ans (versus 61 ans pour les investisseurs habituels) pour clients des banques de réseau et de 36 ans (versus 49 ans) pour les clients des courtiers en ligne.
Les montants investis sont moins élevés : le montant médian est de 2 900 euros (versus 5 100 euros pour les investisseurs habituels) pour les clients des banques de réseau et de 2 000 euros (versus 4 500 euros) pour les clients des courtiers en ligne.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer