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Les restaurateurs parisiens lancent un nouveau doggy bag
information fournie par Le Figaro 11/12/2015 à 06:00

La ville de Paris, associée à une centaine de restaurateurs du Synhorcat, propose depuis ce jeudi aux clients de repartir avec leurs restes dans un nouvel emballage hermétique créé par TakeAway.

Pour limiter le gaspillage alimentaire dans les restaurants, la Ville de Paris et les restaurateurs affiliés au Synhorcat-GNI (syndicat des cafetiers, hôteliers, restaurateurs) ont lancé ce jeudi l'opération «la box anti-gaspi», autrement appelé «doggy bag», dans une centaine de restaurants volontaires. Mis en place par TakeAway et distribué par Elior et TakeAway, cet emballage coûte 40 centimes et est distribué pour l'instant gratuitement.

Une initiative aussi bien accueillie par les restaurateurs que leurs clients. «Nous nous sommes engagés dans une démarche de développement durable avec la mairie de Paris, Elior, TakeAway et l'association Bon pour le climat à sensibiliser nos clients sur le gaspillage alimentaire, indique Fabrice Martinez gérant du Petit Choiseul à Paris dans le IIème arrondissement. Quand on voit qu'ils n'ont pas fini leur plat, nous leur proposons de repartir chez eux avec leurs restes, s'ils le désirent bien entendu». La pudeur ou la peur de passer pour un radin limitent les Français à demander un «doggy bag» alors que cela est pratique courante outre Atlantique. Cette opération a pour but de désinhiber ces clients et diminuer le gaspillage alimentaire. Une loi destinée à le limiter, un combat lancé par Guillaume Garot en 2013, vient d'ailleurs d'être votée à l'unanimité ce mercredi à l'Assemblée nationale.

60 % des clients ne finissent pas leur assiette

Les équipes du Petit Choiseul qui servent une cinquantaine de couverts au déjeuner ont déjà eu deux demandes de clients pour avoir ce nouveau «doggy bag». «Un nord-américain a voulu remporter le reste de son entrecôte, raconte Fabrice Martinez. Un français qui avait pris la formule entrée, plat, dessert a calé sur le fondant au chocolat, le meilleur d'Europe, ironise le patron. Il était très content qu'on lui propose de le déguster chez lui».

Une fois rentrée dans les mœurs, cette opération devrait connaître un franc succès. En Ile-de-France, «près de 60 % des habitants déclarent ne pas finir leur assiette au restaurant. Ils sont 75% à affirmer être prêts à utiliser un sac à emporter, aussi appelé doggy bag, pour consommer plus tard ces produits», selon la Ville de Paris.

Cette opération permet aussi d'attirer l'attention des équipes de restauration contre le gaspillage alimentaire. «Les biodéchets constituent ainsi le troisième gisement des déchets collectés dans la capitale (30%)», souligne la ville de Paris.

Côté juridique pas de crainte à avoir pour les professionnels. «Notre responsabilité s'arrête à partir du moment où le repas est remis au consommateur, précise Fabrice Martinez. Rien ne s'oppose à ce qu'il emporte ce qu'il n'a pas consommé et ceci sans étiquetage de traçabilité obligatoire sur le contenant». D'ici à ce que certains clients repartent avec leur bouteille de vin ou d'eau à moitié pleine, il n'y a qu'un pas!

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