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Les Français plébiscitent la consigne... sur le principe
information fournie par Le Figaro23/09/2019 à 22:30

Les Français plébiscitent la consigne... sur le principe (Crédits photo : Unsplash -  Brian Yurasits )

Les Français plébiscitent la consigne... sur le principe (Crédits photo : Unsplash - Brian Yurasits )

Selon une enquête Ipsos pour Boissons rafraîchissantes de France, neuf Français sur dix sont favorables à l'instauration d'une consigne sur les emballages des boissons. 85% estiment qu'il n'y aura pas de coût pour le consommateur.

Alors que le projet gouvernemental d'instaurer un système de consigne pour le recyclage des emballages boissons suscite des débats passionnés, les Français semblent mûrs pour changer radicalement leurs habitudes, et ramener en magasins ou dans des machines leurs bouteilles et canettes, en échange de quelques centimes. Une petite révolution, alors que jusqu'alors, celles-ci étaient triées à domicile via un bac spécial (le plus souvent jaune).

C'est ce qui ressort d'une enquête dévoilée ce mardi, alors que débute l'examen en séance publique au Sénat du projet de loi pour l'économie circulaire porté par Brune Poirson, secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire.

Selon ce sondage réalisé du 17 au 20 septembre par Ipsos pour les industriels des boissons sans alcool (BRF), favorables à ce système, plus de neuf Français sur dix, soit 92%, se disent «certainement» ou «probablement» prêts à rapporter leurs emballages de boissons consignés à des points de collecte. Au global, 89% soutiennent l'instauration d'un tel système à des fins de recyclage des emballages des boissons. Et non pas que pour du réemploi. Soit précisément ce qui est prévu dans le projet de loi porté par Brune Poirson.

Un prix gonflé

Parmi les sondés, 90% jugent que la consigne pour recyclage est efficace pour préserver l'environnement, et qu'elle permet de réduire le volume des emballages jetés dans la nature (89%). Surtout, alors que son objectif est d'augmenter significativement le taux de collecte des bouteilles plastiques pour le porter autour de 90%, près de neuf sondés sur dix (88%) jugent que la consigne a fait ses preuves là où elle est déjà déployée (Allemagne, Norvège...). Enfin, 85% estiment que cela est indolore pour le consommateur car il récupérera le montant de sa consigne en rapportant l'emballage, et 77% que le système est facile à mettre en place.

Sur ces deux derniers points, les choses sont toutefois plus nuancées. Il a certes été précisé aux sondés que le système induisait une somme payée par le consommateur en plus du prix de vente du produit, puis rendue à celui qui rapporte son emballage vide. Mais dans un autre sondage réalisé avant l'été par YouGov pour l'Huffington Post, nos concitoyens s'avéraient plus mesurés si l'on posait la question explicitement, 60% des sondés déclarant n'être pas «prêt-e à payer plus cher un produit avec un emballage consigné».

Déploiement d'ici 2022

De fait, si le montant envisagé de la consigne est raisonnable (autour de 15 centimes par bouteille consignée), il doit être suffisamment important pour inciter le client à rapporter sa bouteille. Or sur certaines marques d'eau, comme la Cristaline, l'application d'une telle consigne doublerait le prix facial du produit. Ce qui peut peser sur les ventes, ou in fine sur la motivation des consommateurs pour déployer un système de consigne.

Par ailleurs, et contrairement à ce que pensent les sondés, sa mise en place ne sera pas si aisée, et prendra au minimum trois ans. D'abord, car la consigne suscite l'opposition de certaines collectivités locales ou des industriels du recyclage qui estiment que cela risquerait de casser le modèle actuel reposant sur la collecte via le bac jaune. À l'inverse, les fabricants de boissons argumentent que seule la consigne permet de collecter massivement les 13 milliards de bouteilles mises sur le marché tous les ans. En fonction de l'avancée des débats parlementaires, les détails et contours plus précis de ce nouveau système se préciseront. Et si le système était acté, le déploiement des 110.00 à 140.000 points de collecte nécessaires se fera d'ici à 2022.

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