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Les aides à la rénovation énergétique des logements recalibrées
information fournie par Le Figaro 24/09/2019 à 19:41

Les aides à la rénovation énergétique des logements recalibrées (Crédits photo : Unsplash - Milivoj Kuhar )

Les aides à la rénovation énergétique des logements recalibrées (Crédits photo : Unsplash - Milivoj Kuhar )

Le gouvernement transforme en prime le crédit d'impôt transition énergétique (Cite) et le resserre.

Comment booster la rénovation énergétique des logements anciens qui patine depuis le début des années 2010? Pour y parvenir, le gouvernement va une nouvelle fois remodeler le dispositif phare réservé aux ménages qui font des travaux dans leur habitation pour économiser de l'énergie, et donc émettre moins de CO 2 . Oublié le Cite (crédit d'impôt transition énergétique) qui bénéficiait à tous, locataires comme propriétaires, quel que soit le niveau de revenus. À la place, dès 2020, il y aura une prime.

Les bénéficiaires n'auront donc plus à attendre un an pour toucher ce pécule, comme cela était le cas avec le Cite. Ils pourront l'empocher dès la fin des travaux (isolation d'une ou de plusieurs pièces, changement de chaudière…). En revanche, ce système ne sera pas universel. Les 20 % de ménages les plus aisés n'y auront pas droit. Grâce à ce recentrage, le gouvernement va faire des économies: en 2020, cette prime coûtera à l'État 800 millions d'euros, contre 900 millions pour le Cite cette année.

Pour autant, l'exécutif croit au succès de ce nouveau système car il sera plus simple. Cette prime cumulera dans une seule enveloppe deux dispositifs existants destinés à financer les travaux de rénovation énergétique: le programme «Habiter mieux agilité» de l'Agence nationale de l'habitat (Anah) et le Cite. Il devrait être accessible plus facilement aux ménages les plus modestes, dont 80 % ne demandaient pas à bénéficier du Cite, considéré comme trop complexe. De plus, à travaux équivalents, les ménages les moins argentés toucheront une prime plus importante. Par exemple, les plus modestes qui s'équipent d'un chauffe-eau solaire d'un coût de 7480 euros auront un reste à charge de 3239 euros, une fois les primes déduites ; les foyers aux revenus intermédiaires auront, eux, un reste à charge de 5365 euros, pour le même équipement.

Du coup, l'exécutif se fixe un objectif ambitieux: atteindre chaque année 500.000 à 600.000 logements rénovés d'un point de vue énergétique, contre 360.000 aujourd'hui.

Viser la neutralité carbone en 2050

C'est au moins ce niveau qu'il faudra atteindre si la France veut viser en 2050 la neutralité carbone pour ses logements, comme elle le proclame. Il s'agit d'un enjeu crucial: avec un quart des émissions de CO 2 en France, le bâtiment constitue le deuxième poste d'émission de gaz à effet de serre, juste derrière les transports.

N'empêche, la marche à monter est très haute, d'autant que la nouvelle mouture du dispositif va connaître une période de transition: en 2020, le Cite ne sera transformé en prime que pour les ménages modestes. Il faudra attendre 2021 pour que la bascule s'opère aussi pour les ménages des classes moyennes. L'explication? L'Anah, qui gère ces dossiers, n'est pas équipée pour monter en régime plus rapidement.

Pour rendre le système plus vertueux, l'exécutif va modifier un autre paramètre: plus le nouvel équipement sera efficace pour lutter contre le réchauffement climatique, plus son remboursement sera élevé. Tenter de faire plus avec moins, en cette période de disette budgétaire, c'est vraiment une ligne de conduite de ce gouvernement.

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