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Le foie gras sera plus rare et plus cher à Noël
information fournie par Le Figaro 29/06/2016 à 12:44

À la suite de l'épidémie de grive aviaire dans le Sud-Ouest, un arrêt de la production de quatre mois a été décrété. Ce qui a entraîné une baisse de la production de 25% cette année. En conséquence, les prix devraient augmenter de 10 à 20% en grande distribution.

Plus que jamais, le foie gras sera une denrée de luxe à Noël! Ce plat incontournable des fêtes de fin d'année pourrait venir à manquer dans certains hypers et supermarchés de l'Hexagone, la production étant en baisse de 25% en 2016. «Il manquera du foie gras frais pour la fin d'année, prévoient les professionnels du secteur réunis au sein du Cifog (Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras). N'attendez pas le 24 décembre pour faire vos courses!»

Le foie gras devrait donc être plus cher. «Il faut s'attendre à des hausses de prix comprises entre 10 et 20 % en grande distribution, estiment les professionnels qui finalisent ces jours-ci les discussions avec les enseignes. Nous avons eu une bonne écoute des distributeurs.»

Le foie gras frais, qui représente 80 % de la consommation pendant les fêtes, est concerné au premier chef. 87% des consommateurs s'attendent à une augmentation des prix, selon un sondage réalisé par le Cifog. Ils ne sont pas prêts à bouder ce met pour autant. Interrogés début juin, 82 % d'entre eux ont déclaré avoir l'intention d'en acheter. «À notre grand soulagement, l'image du foie gras reste intacte malgré la crise», déclare Marie-Pierre Pé, déléguée générale du Cifog.

Facture totale de près de 500 millions d'euros pour la filière

Ce trou d'air de la production est la conséquence de l'épidémie de grippe aviaire qui s'est déclenchée en novembre dernier dans le Sud-Ouest et des mesures de biosécurité instaurées en début d'année par les pouvoirs publics. Elles ont conduit à l'arrêt de 4000 élevages dans les 18 départements concernés.

«Il s'agit d'une crise sanitaire d'une ampleur inédite», constate Marie-Pierre Pé. De mi-janvier à mi-mai, les exploitations n'ont plus accueilli d'animaux. L'abattage de canards et la production de foie gras dans les usines ne devraient reprendre qu'au mois d'août. Soit un manque à gagner de 270 millions d'euros pour la filière, selon le Cifog.

À cela s'ajoutent les investissements à réaliser pour adapter les exploitations aux nouvelles normes mises en place. Éleveurs, gaveurs et accouveurs devraient dépenser 220 millions d'euros. Il a, en effet, fallu aménager les élevages, séparer les canards par classe d'âge, créer des sas sanitaires, modifier le plan de circulation des véhicules de transports d'animaux, construire des nouveaux bâtiments... Les professionnels prévoient une augmentation durable des coûts de production. Quoi qu'il arrive, ils sont tous dans les starting-blocks, malgré un printemps difficile, pour être prêts à livrer les magasins à l'automne.

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