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La «taxe Redbull» a rapporté 3millions d'euros
information fournie par Le Figaro 23/09/2015 à 08:01

Si le prélèvement sur les boissons énergisantes n'a pas rapporté autant que prévu, il a cependant contraint les fabricants à réduire la teneur de leurs produits en caféine.

La taxe sur les boissons énergisantes, instaurée au 1er janvier dernier, aura rapporté 3 millions d'euros sur l'année, a indiqué le site Internet des Échos . Elle devrait générer la même somme en 2016, précise une source parlementaire au Figaro . C'est vingt fois moins que ce qu'elle devait rapporter selon les prévisions initiales de Bercy, soit 65 millions d'euros.

Le député socialiste Gérard Bapt, rapporteur général du budget de la Sécu, avait bataillé deux ans de suite pour instaurer ce prélèvement d'un euro par litre pour les boissons contenant plus de 220 milligrammes de caféine par litre. Le député, aussi cardiologue, a défendu cette taxe en arguant que les boissons énergisantes peuvent contribuer à provoquer des problèmes cardiaques.

Si la taxe n'a pas rapporté autant que prévu initialement, c'est parce que les fabricants ont tout simplement abaissé la teneur de leurs boissons en caféine pour passer sous le seuil fatal. À l'automne 2014, le leader du marché, l'autrichien Redbull, l'a par exemple réduit d'un tiers, sans en faire la publicité, d'après le magazine spécialisé Rayon Boisson .

Gérard Bapt se satisfait ainsi du fait que sa taxe ait très peu rapporté à la Sécu. «C'est un échec sur le plan de la rentabilité financière, mais un succès pour la santé publique», estime-t-il, cité par Les Échos . Cela se conçoit. La taxe sur les boissons énergisantes fait en effet partie de la fiscalité dite «comportementale», comme les taxes sur le tabac. Elle n'a donc pas été créée pour rapporter de l'argent à la Sécurité sociale, mais pour changer les comportements des consommateurs et des fabricants. Toutes les taxes comportementales défendues par les parlementaires n'ont pas été adoptées. Ainsi, la «taxe Nutella» sur l'huile de palme, proposée par le sénateur socialiste Yves Daudigny, n'a finalement jamais été votée.

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