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La majorité veut réorienter l'épargne des Français
information fournie par Le Figaro 22/01/2018 à 10:25

Acteurs de la finance et députés se rencontrent à l'occasion du «Grand rendez-vous de l'investissement productif», ce lundi. Des pistes doivent notamment être avancées pour financer les petites et moyennes entreprises en utilisant les économies des Français.

Assurance-vie, livret A... Et si les Français se détournaient de leurs placements préférés pour financer les entreprises? C'est l'idée ardemment défendue par la députée LREM, Amélie de Montchalin. Comme l'avait annoncé Le Figaro en décembre dernier, cette dernière réunit banquiers et assureurs pour un «Grand rendez-vous de l'investissement productif», afin qu'ils avancent des pistes en ce sens, ce lundi à l'Assemblée nationale. L'objectif de cette élue de l'Essonne est clair, inciter les acteurs de la finance à créer de nouveaux produits d'épargne, plus attractifs, tout en permettant l'investissement dans les PME. «Aujourd'hui, la croissance repart et les investisseurs étrangers sont intéressés par nos PME», a-t-elle argué au micro de RTL, ce lundi matin. «Si chacun met 0,5 ou 1% de son épargne dans les PME: pour nous, ça ne change rien. Pour les PME, ça change tout».

Malgré la baisse des rendements, l'assurance-vie reste un placement très prisé par les Français. À titre indicatif, l'encours des contrats s'établit à 1679 milliards d'euros, à fin novembre 2017, selon les derniers chiffres de la Fédération française de l'Assurance. Le constat est identique pour le livret A. Alors que son taux doit être gelé durant deux ans, ce produit a enregistré une collecte nette positive en novembre. En cumulé sur les onze premiers mois de l'année, la collecte du Livret A reste largement positive avec 10,6 milliards d'euros.

Le Perco dans le viseur

L'enjeu est donc de taille. Pour réorienter les économies des Français plusieurs pistes ont ainsi émergé. Elles figurent notamment dans un document de synthèse que s'est procuré Les Échos . «Certains avancent, par exemple, l'idée de simplifier les conditions de commercialisation du plan d'épargne en actions (PEA) et du PEA-PME», avance le quotidien économique. Objectif, rendre ces produits plus attractifs. Une idée que la Fédération bancaire française a notamment défendu en décembre dernier dans le cadre de la loi Pacte. D'autres acteurs demandent carrément la fusion de ces produits, complète Amélie de Montchalin, dans Le Parisien ce lundi. Pour rappel, ce produit «permet d'acquérir un portefeuille d'actions d'entreprises européennes tout en bénéficiant d'une exonération d'impôt», rappelle le site service-public.fr. Créé en 1992, il a connu jusqu'à 7 millions de détenteurs en 2007. Selon les statistiques de la Banque de France, l'encours des PEA s'est établi à 89,6 milliards d'euros à la mi-2017.

Une autre idée consiste à revoir le fameux Perco, plan d'épargne pour la retraite collectif, un dispositif d'épargne salariale utilisé par près de deux millions de salariés en France en 2016. «Nous allons par exemple pousser le Perco + dont le rendement est plus important que le Perco car la part de l'investissement dans les entreprises est doublée», souligne la députée LREM, dans les colonnes du quotidien francilien. «Si les épargnants passent du Perco au Perco + on trouve un milliard d'euros à placer dans les PME». Selon Les Échos , plusieurs acteurs de la finance étudient également la possibilité de créer un «produit d'épargne retraite unifié».

«Certains assureurs vont proposer des assurances-vie en unité de compte 100% PME alors qu'aujourd'hui ces produits se focalisent sur les grandes entreprises», ajoute Amélie de Montchalin dans les colonnes du Parisien . «D'autres vont proposer de miser dans des fonds d'investissement régionaux...». Si toutes ces idées n'ont pas encore été mises en place, elles promettent toutefois la création d'une myriade de produits d'épargne. De quoi donner le tournis au futur épargnant. La députée explique que l'Autorité des marchés financiers (AMF) devrait annoncer prochainement la création d'une plateforme numérique, permettant d'y voir plus clair.

En attendant, l'enjeu reste de convaincre les acteurs du secteur bancaire et de l'assurance. «Nous voulons faire un suivi tous les six mois avec les acteurs pour s'assurer que la dynamique se met bien en place et, le cas échéant, lever d'éventuels freins», a spécifié la députée dans L'Opinion . «Notre horizon, c'est l'évaluation de la réforme fiscale annoncée par Bruno Le Maire, c'est-à-dire 2020».

5 commentaires

  • 22 janvier 19:39

    investir en actions = trop compliqué, trop risqué, trop taxé


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