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La location sur Airbnb des logements vides à Paris, un pactole d’un milliard
information fournie par Le Figaro 06/04/2018 à 12:37

La location de logements sur des plateformes pourrait rapporter plus d'un milliard d'euros à leurs propriétaires ( Crédits : Adobe Stock )

La location de logements sur des plateformes pourrait rapporter plus d'un milliard d'euros à leurs propriétaires ( Crédits : Adobe Stock )

Si les propriétaires habitant Paris mettaient en location de courte durée leurs logements inoccupés, ils pourraient gagner un peu plus d'un milliard d'euros, selon une start-up spécialisée dans la location de courte durée. Les XVe et XVIe arrondissements offrent les plus gros potentiels.

À Paris, plus de 15% des 1,36 million de logements que compte la capitale sont inoccupés*. C'est le centre de la ville (notamment les quatre premiers arrondissements) qui est particulièrement touché si l'on en croit une récente étude publiée par l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur) qui reprend des chiffres de l'Insee.

Dans les Ier, IIe, IIIe et IVe, l'Apur a dénombré plus de 20.300 de logements inoccupés, ce qui représente 26% de l'ensemble des logements. Cette proportion, largement supérieure à la moyenne parisienne, a augmenté plus vite qu'à Paris dans son ensemble entre 2008 et 2013 (+1,3 point contre 0,6 point en moyenne). C'est dans le IIe arrondissement qu'elle a le plus progressé (+6 points).

Face à ce constat, une start-up spécialisée dans la location à court terme, GuestReady, s'est attachée à calculer les revenus potentiels des propriétaires s'ils louaient leurs logements vides (la société n'a pris en compte que les logements vacants et a exclu les résidences secondaires et autres logements occasionnels, ndlr) via une plateforme de type Airbnb. «Un logement vide est une opportunité ratée, pour un propriétaire, de gagner de l'argent mais aussi d'en faire profiter quelqu'un dans le besoin», explique Bertrand Desies, directeur général France de GuestReady. La start-up a pris comme hypothèse une durée de location de 100 jours par an, soit un peu plus de 80% (le taux d'occupation en location saisonnière) de la durée légale de location (120 jours). Elle a multiplié cette durée par le prix moyen d'une nuitée via Airbnb tous appartements confondus pour chaque arrondissement.

Au total, leurs gains annuels potentiels s'élèveraient à un peu plus d'un milliard d'euros (voir le détail par arrondissement avec l'infographie ci-dessous). Et ce sont dans les XVe et XVIe qui compteraient chacun près de 10.000 logements vides disponibles, que les gains sont les plus élevés: environ 113 millions d'euros pour le premier et plus de 104 millions d'euros pour le second. «L'offre est moins concurrentielle car ces arrondissements sont plus résidentiels que touristiques et donc les prix moyens sont plus élevés que dans le centre de Paris», affirme Bertrand Desies.

Quoi qu'il en soit, voilà une suggestion que la mairie de Paris, qui tente de réguler la location sur les plateformes de type Airbnb et milite pour des logements plus pérennes, appréciera modérément. «Nous sommes favorables à l'application stricte de la loi mais il ne faudrait pas qu'elle pousse les propriétaires à ne plus louer du tout leur logement inoccupé», conclut Bertrand Desies.

* sont considérés comme logements inoccupés les logements vacants et les résidences secondaires ou logements occasionnels

1 commentaire

  • 06 avril 14:46

    Sauf que ces logements devraient servir la cause du mal logement...


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