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Insécurité : sera-t-il bientôt possible de vendre ses objets dans un commissariat ?
information fournie par Le Figaro 10/09/2018 à 14:04

«Plusieurs pistes sont évoquées pour assurer la sécurité des usagers du Bon Coin (...) mais rien n'est acté», précise la préfecture de police de Paris.

Sera-t-il bientôt possible de vendre ses objets dans un commissariat afin d'éviter les agressions ou les vols? Il y a quelques jours, BFM Paris évoquait un projet selon lequel les commissariats parisiens pourraient prochainement être chargés de sécuriser les transactions débutées sur internet entre particuliers, comme par exemple les achats et ventes effectuées via Leboncoin.

Selon le projet cité par nos confrères, pour la vente de certains objets «sensibles» (par exemple un smartphone, une montre de valeur, un scooter ou une voiture), le vendeur pourrait proposer à l'acheteur qu'ils se rencontrent.... au commissariat! La transaction se terminerait alors dans une salle du commissariat avec un policier.

La préfecture de police calme le jeu

Contactée par Le Figaro , la préfecture de police de Paris reconnaît qu'une «réunion de travail a récemment eu lieu» et que «plusieurs pistes ont été évoquées pour assurer la sécurité des usagers du Bon Coin». La préfecture de police précise que «les services de police sont sensibilisés sur la problématique des faux rendez-vous», programmés via internet et qui peuvent donner lieu à des agressions.

Toutefois, la préfecture de police calme clairement le jeu. «La piste consistant à créer un espace sécurisé dans les commissariats a été évoquée mais c'est une piste parmi d'autres et rien n'est acté», indique-t-elle, précisant que cette piste «doit faire l'objet de réflexions juridiques».

Les syndicats de policiers dénoncent le projet, s'il devait être étendu

Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat Synergie-Officiers, explique lui aussi au Figaro «que pour l'instant, ce n'est pas fait». Mais le syndicaliste précise toutefois que des commissariats «tests» - dans les 11ème, 13ème, et 17ème arrondissements de Paris - vont prochainement expérimenter la sécurisation de transactions entre des particuliers. Mais le projet est encore très flou et le syndicaliste dispose d'informations parcellaires.

«L'idée qui semble émerger, c'est de faire en sorte que les gens qui font des achats sur le Bon Coin puissent le faire dans des lieux sécurisés pour ne pas se faire frapper, escroquer ou voler», précise Patrice Ribeiro. Avant d'ajouter: «Mais on ne sait pas si des policiers devront être présents ou s'il est prévu de savoir ce qu'il y a dans les paquets lors des transactions».

Si le projet venait à s'étendre, ce qui n'est pas encore à l'ordre du jour, les syndicats de policiers s'y opposeront. «Si ça se fait, ce serait ubuesque et il y aurait une levée de boucliers», prévient Patrice Ribeiro. Selon lui, «un commissariat n'est pas un relais colis, ce n'est pas un travail de policier d'assister à des transactions privées et d'être les cautions de colis dont on ne sait pas ce qu'il y aurait dedans!». Il poursuit: «Nous sommes déjà en sous-effectif et ce serait une tâche supplémentaire. Sans compter que certains individus pourraient entrer avec des colis piégés dans les commissariats». «Des sites comme le Bon Coin sont suffisamment riches, ils n'ont qu'à créer des relais sécurisés dédiés avec des vigiles privés», conclut Patrice Ribeiro.

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