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Immobilier: le fossé entre Paris et les autres villes risque de s’accroître
information fournie par Le Figaro 30/03/2020 à 12:47

Avant le confinement, Paris était l’une des rares villes, si ce n’est la seule, où les prix continuent de flamber (Crédits photo : Unsplash - J. Ahrndt )

Avant le confinement, Paris était l’une des rares villes, si ce n’est la seule, où les prix continuent de flamber (Crédits photo : Unsplash - J. Ahrndt )

La plupart des experts immobiliers anticipent une baisse des prix de l'immobilier en raison du coronavirus. Un recul plus ou moins fort selon les villes.

Le coronavirus, facteur aggravant les inégalités? Alors que le virus continue de se propager dans le monde, d'aucuns observent qu'il ne touche pas les Français de la même manière, selon leur profil. Il risque d'en être de même pour le marché immobilier une fois la crise terminée. Avant le confinement, Paris était l'une des rares villes, si ce n'est la seule, où les prix continuent de flamber.

Certainsexperts s'attendent à ce que le fossé se creuse entre la capitale et le reste de la France et entre les populations aisées et modestes. « Dans les grandes métropoles, la plupart des salariés en CDI travaillent dans les services et peuvent se mettre en télétravail. Leurs revenus ne sont donc pas impactés par la crise , analyse Thomas Lefebvre, directeur scientifique de Meilleurs Agents, site d'estimation immobilière. Par ailleurs, la réserve de demande est plus forte que dans les petites et moyennes villes où la baisse des prix devrait être plus prononcée ». Et de préciser: « Mais même une ville comme Toulouse où l'aéronautique qui est très impacté par la crise, est très présent, pourrait voir ses prix fortement baisser. »

Côté transactions, le site d'estimation immobilière anticipe, dans son baromètre qu'il publie ce lundi, un recul compris entre 100.000 et 200.000 ventes. « Sur ces cinq dernières années, les mois de mars et avril représentent à eux seuls 20 % des promesses de vente signées par an », affirme Thomas Lefebvre. Conséquence: la barre du million de transactions ne devrait pas être franchie contrairement aux deux exercices précédents.

Toutes les transactions prévues pour mars et avril ne devraient toutefois pas être annulées. Certaines seront certainement reportées mais plutôt pour la fin de l'année. « Le redémarrage sera lent: les banques vont donner la priorité aux entreprises et les ménages seront attentistes, moins confiants du fait de la baisse de leurs revenus », poursuit Thomas Lefebvre. Son scénario? L'épidémie sera contenue cet été, les mesures du gouvernement porteront leurs fruits et le marché immobilier repartira à partir du mois de septembre. En espérant que le virus ne réapparaisse pas, que le risque de récession soit écarté et que les banques continuent d'alimenter la machine économique.

Dans ce contexte, les demandes de crédit risquent d'affluer après la crise. Il est donc conseillé aux futurs acquéreurs de profiter de cette période de confinement pour monter un dossier complet. « Il ne faut pas céder à la panique. Il est trop tôt pour savoir comment le marché va évoluer , explique Thomas Lefebvre. Gagnez du temps en préparant votre projet chez vous et en triant les biens immobiliers via, pourquoi pas, des visites virtuelles. »

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