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Hollande veut être plus strict avec les maires sur la construction des HLM
information fournie par Le Figaro 05/02/2015 à 23:38

Le président de la République envisage d’augmenter les pénalités pour les communes réticentes et de revoir l’implantation des logements sociaux.

Après Manuel Valls, c’est au tour de François Hollande d’enfourcher le dada de la «politique de peuplement». Une autre façon pour le président de la République d’affirmer sa volonté de développer la «mixité sociale» dans les villes. Dans ce but, le chef de l’État entend imposer plusieurs mesures pour muscler la loi SRU (solidarité et renouvellement urbain), qui oblige les villes de plus de 3500 habitants à avoir 25 % de HLM. «Nous devons faire en sorte que la loi SRU soit strictement appliquée, que des communes ne puissent pas s’en dégager, a-t-il indiqué. S’il le faut, les sanctions seront renforcées.» Les pénalités frappant les maires qui refusent de bâtir des HLM avaient déjà été quintuplées en 2013 par Cécile Duflot, alors ministre du Logement.

François Hollande souhaiterait aussi que l’implantation des logements sociaux soit décidée à l’échelle intercommunale et pas communale. Une façon d’éviter que des maires rétifs ne bloquent systématiquement les programmes de HLM. Et pour cause: «Entre 10.000 et 20.000 logements sociaux ne sortent pas de terre à cause de cette opposition», affirme Jean-Louis Dumont, président de l’USH (Union sociale pour l’habitat), qui fédère le monde HLM.

Enfin, les organismes de logement social sont dans le viseur du président de la République. «Les bailleurs sociaux seront mis devant leurs responsabilités. Trop de bailleurs sociaux s’arrangent pour que ce soit toujours dans les mêmes endroits qu’on mette les populations les plus difficiles», estime-t-il. Ainsi, à Vigneux-sur-Seine, une commune de l’Essonne, le maire UMP déplore l’attitude de la Siemp (Société immobilière d’économie mixte de la Ville de Paris), qui a plusieurs résidences HLM sur son territoire. «Cet organisme m’envoie une très grande majorité de familles africaines en difficulté comme si Paris voulait s’en débarrasser», affirme au Figaro Serge Poinsot, premier élu de la ville. Une affirmation que dément Ian Brossat, adjoint PC au maire de Paris, en charge du logement: «La plupart des ménages que nous envoyons sont fonctionnaires de la Ville de Paris donc français», rétorque-t-il.

Il n’empêche, au travers de ces propositions, c’est l’efficacité contestable de la loi SRU qui est pointée du doigt. Un échec constaté jusque dans la majorité par François Pupponi, maire PS de Sarcelles et président de l’Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine): «Les gens ne veulent pas se mélanger. La mixité sociale, tout le monde en parle, mais personne n’en veut pour soi», affirmait-il il y a quelques jours, ajoutant que «pour arriver à cette mixité sociale, il faudrait faire les attributions de logement social en tenant compte de l’origine des personnes.» Or, lors de sa conférence de presse, François Hollande a fermé la porte à toute statistique ethnique.

En somme, le président de la République veut réduire la fracture sociale entre métropoles et banlieues… avec un texte mal appliqué et peu efficace. Selon les derniers chiffres officiels datant de 2011, 330 communes sur les 770 concernées ne respectent pas la loi SRU. Le renforcement des sanctions suffira-t-il à mieux faire respecter cette loi? Rien n’est moins sûr car, aujourd’hui, les maires préfèrent payer la pénalité plutôt que d’affronter leurs concitoyens opposés à l’installation de HLM près de chez eux et de devoir financer la construction de tous les équipements (crèche, école, piscine…) liés à l’arrivée de nouveaux habitants.

4 commentaires

  • 06 février 11:46

    Non merci, je n'ai pas besoin des politiciens hypocrites pour choisir mon lieu de résidence.Et qu'ils s'appliquent à eux-mêmes les règles qu'ils imposent aux autres!


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