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Fronde sur les carburants: Agnès Buzyn dénonce une « instrumentalisation »
information fournie par Le Figaro 05/11/2018 à 22:12

Fronde sur les carburants : Agnès Buzyn dénonce une « instrumentalisation » (Crédits: Rawpixel)

Fronde sur les carburants : Agnès Buzyn dénonce une « instrumentalisation » (Crédits: Rawpixel)

La ministre de la santé et des solidarités Agnès Buzyn était l'invitée lundi soir d'Audition publique, la nouvelle émission politique du Figaro, Public Sénat, LCP-Assemblée nationale et l'AFP. Elle est revenue sur la hausse des prix des carburants, le dossier médical partagé, les déserts médicaux et les tarifs des mutuelles.

Alors que la colère monte sur la hausse des prix à la pompe et que le mouvement des gilets jaunes commence à se former, Agnès Buzyn a dénoncé une «instrumentalisation»: «Je n'entends pas beaucoup les Verts et les anciens du PS, qui prônaient plus d'écologie, rappeler que la taxation de l'essence et du diesel est la seule façon de réduire la pollution», a déclaré la ministre.

Agnès Buzyn a rappelé que la pollution est responsable de 48.000 décès par an, que 29% des gaz à effets de serre sont émis par les transports, que le diesel est classé comme un «cancérigène certains par l'OMS» et que «les particules fines suscitent des leucémies de l'enfant». Enjeu sanitaire et environnemental majeur, c'est aussi un enjeu économique où les Français peuvent au bout du compte être gagnants: «la taxation est le seul moyen d'inciter les Français à acheter des véhicules hybrides, qui leur permettront de consommer beaucoup moins, et au final d'y gagner», a estimé Agnès Buzyn. La ministre a par ailleurs rappelé que «70% de la hausse des prix à la pompe, est liée à la hausse du prix du pétrole, indépendamment de ce que fait le gouvernement».

Une ministre confiante sur la réussite du dossier médical partagé

Sur le dossier médical partagé (DMP) que la ministre va relancer mardi matin alors que tous les gouvernements depuis 15 ans s'y sont cassé les dents, Agnès Buzyn estime avoir appris de leur expérience et que «c'est grâce à leurs échecs successifs que je vais peut-être réussir». La ministre demande «à tous les Français d'ouvrir leur DMP, en ligne sur ameli.fr, ou chez leur pharmacien» car c'est le gage d'une meilleure prise en charge. «Ce sont les Français qui choisissent qui pourra lire leur DMP», a-t-elle rassuré. «Cela permet de centraliser tout le dossier médical, de mieux connaître les antécédents, de gagner du temps. C'est un outil de sécurité des soins, avant d'être un outil d'économies», a-t-elle ajouté.

À la députée PS du Gers Gisèle Biémouret, qui défend la régulation de l'installation des médecins pour lutter contre les déserts médicaux, la ministre a rappelé pour la nième fois que «ce n'est pas la bonne solution». Agnès Buzyn a mis en place un plan d'action de fond contre les déserts médicaux, qui commencent à porter ses fruits: avec des mesures d'aides à l'installation pour les jeunes médecins, l'encouragement à l'exercice regroupé, la délégation de tâches aux autres professionnels de santé ou encore la création d'auxiliaires médicaux prévue dans le plan santé.

Alors que l'hôpital de Condom (Gers) a été obligé de fermer ses urgences la nuit, Gisèle Biémouret dénonce «un abandon». «Mobiliser 8 urgentistes (NDLR: c'est le nombre de médecins requis pour maintenir un service d'urgence) pour des hôpitaux où il y a un passage la nuit, c'est compliqué. J'essaie d'améliorer les transports pour compenser. Beaucoup d'hôpitaux ont trouvé des solutions en coopérant entre eux», a répondu la ministre. «Nous n'avons pas formé assez d'urgentistes pour équiper les 650 services d'urgences et accueillir les 20 millions de passages aux urgences. Nous avons ouvert des postes d'internes, nous sommes en train de les former, ils vont sortir dans deux ans. Nous formons aussi des généralistes aux situations d'urgence», a ajouté Agnès Buzyn.

Face à la Sénatrice de la Mayenne Élisabeth Doisneau (Union centriste), inquiète d'une hausse des tarifs des mutuelles pour compenser le surcoût lié au reste à charge zéro, la ministre a affirmé que «les mutuelles se sont engagées à ne pas répercuter, car le coût est réparti sur toute la filière. La Sécu prend en charge 75% de la réforme». Le surcoût pour les mutuelles est de 250 millions, une somme jugée acceptable face à leurs 36 milliards de budget. «Toute cette réforme est faite pour que les gens les plus en difficulté puissent accéder à de meilleurs soins. C'est le cas pour les plus âgés, qui vont profiter de la baisse du prix des audioprothèses», a conclu Agnès Buzyn.

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