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France: L'exécutif retarde les mesures d'incitation à "travailler plus"
information fournie par Reuters 12/07/2019 à 09:55

FRANCE: L'EXÉCUTIF RETARDE LES MESURES D'INCITATION À "TRAVAILLER PLUS"

FRANCE: L'EXÉCUTIF RETARDE LES MESURES D'INCITATION À "TRAVAILLER PLUS"

PARIS (Reuters) - Les mesures incitant les Français à partir plus tardivement à la retraite ne seront pas mises en vigueur dès l'année prochaine, mais plus progressivement pour préparer la mise en place du nouveau régime universel de 2025, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier.

Le prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), qui fixe les objectifs de dépenses pour la prochaine année, ne contiendra pas de mesure de décalage de l'âge de départ à la retraite ou d'allongement de durée de cotisation, a-t-on précisé, confirmant une information des Echos.

De tels ajustements sont néanmoins nécessaires à moyen terme pour préparer la mise en place du nouveau régime dont l'entrée en vigueur est prévue pour 2025. De nouvelles concertations vont s'ouvrir avec les partenaires sociaux dans les prochains mois pour déterminer les meilleurs outils à utiliser.

L'exécutif renoncerait donc à des économies de très court terme, qui auraient servi à financer notamment les baisses d'impôts promises par Emmanuel Macron à l'issue de la crise des "Gilets jaunes" ou les dépenses liées à la perte d'autonomie.

Il entend toutefois résorber le déficit du système, qui doit atteindre dix milliards d'euros en 2025, selon le Conseil d'orientation des retraites (COR), avant la mise en place du régime universel. Ce dernier devrait comprendre des règles d'or qui lui imposent de tendre vers l'équilibre financier chaque année.

Plusieurs options sont donc encore sur la table : accélérer de la réforme Touraine, votée en 2014, qui prévoit d'allonger les durées de cotisation pour obtenir la retraite à taux plein, ou bien décaler l'âge de départ moyen avec un mécanisme de décote/surcote.

Dans les deux cas, l'âge d'équilibre du système, soit l'âge moyen de départ à la retraite qui garantit au régime une pérennité financière, doit se situer autour de 64 ans en 2025. Cette borne d'âge pourra être décalée chaque année pour tenir compte de la hausse de l'espérance de vie de chaque génération.

Cette décision de l'exécutif pourrait apaiser la colère des syndicats, très remontés par la perspective d'une réforme paramétrique en amont de la réforme globale du système.

"Si l'annonce est doublée d'une mesure applicable dès 2020, par exemple l'augmentation de la durée de cotisation, la discussion sera terminée pour la CFDT", a dit Laurent Berger, secrétaire général du syndicat, au Figaro en début de semaine.

"Il ne serait pas difficile d'enclencher une mobilisation sur ce sujet", a-t-il ajouté.

(Caroline Pailliez, édité par Jean-Philippe Lelief)

2 commentaires

  • 12 juillet 13:24

    Il ne faut pas être naïf, les réformes sont pour le privé. Les régimes spéciaux disparaitront dans leur forme actuelle pour mieux faire passer la pilule au privé mais existeront toujours. Les caisses du privé (excédentaires) alimenteront toujours les autres caisses (déficitaires) et on demandera toujours au privé d'en faire plus. Et d'aucuns applaudissent cette réforme (qui n'en est pas une dans les faits) en s'écriant "gloire à Mc", "gloire à Mc".


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