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Électroménager: les enseignes trop floues sur les pièces détachées
information fournie par Le Figaro 01/03/2016 à 12:55

Alors qu'elles ont l'obligation d'indiquer combien de temps les pièces détachées nécessaires à une réparation sont disponibles, seul un quart des enseignes le font réellement, selon une enquête d'UFC-Que Choisir.

La lutte contre l'obsolescence programmée n'est pas terminée. Alors qu'une récente étude de l'Ademe montrait qu'à peine un Français sur cinq (18%) considère comme une évidence de faire réparer un appareil électroménager plutôt que le changer, l'UFC-Que Choisir pointe le manque d'informations de la part des marques. Depuis le 1er mars 2015, La loi Hamon impose aux distributeurs d'indiquer pour chaque appareil la période de disponibilité des pièces de rechange par une étiquette ou sur les bons de commande. Mais un an après, le bilan est plutôt mauvais. Une enquête réalisée par l'association de consommateurs sur 18 enseignes d'électroménager physiques et en ligne révèle que seules 4 d'entre elles respectent systématiquement cette obligation d'information.

Lave-vaisselle, lave-linge, réfrigérateurs et téléviseurs, l'organisme a passé au crible 59 références d'électroménager mises sur le marché après le 1er mars 2015. Les magasins physiques sont les moins respectueux note l'étude. Alors que Boulanger fait figure de bon élève, avec un «sans-faute», Carrefour, Auchan, E.Leclerc, ou encore Conforama n'affichent pas l'information pour leurs consommateurs.

Harmoniser l'information aux consommateurs

Côté magasins en ligne, le constat n'est pas meilleur. Sur les onze sites testés, seuls trois enseignes affichent clairement, et systématiquement, l'information: Boulanger.com, 3suisses.fr et But.fr. Certaines marques proposent un affichage «à la carte», détaille l'UFC. Darty et Expert font systématiquement l'impasse sur l'information notamment pour les téléviseurs.

Pour l'UFC-Que Choisir, «ces tristes constats sont le résultat du décret d'application de la Loi Hamon», elle-même. Le texte n'oblige pas les enseignes à préciser quand les pièces ne sont pas disponibles. De fait quand rien n'est indiqué, le consommateur ne sait pas si l'obligation d'information n'a pas été respectée par l'enseigne ou s'il n'existe tout simplement pas de pièces détachées pour le modèle. L'association de consommateurs en appelle donc au gouvernement et demande au ministère chargé de la Consommation de «modifier le décret en élargissant l'obligation d'information à l'ensemble des fabricants, y compris ceux qui ne proposent pas de pièces détachées, et d'harmoniser la présentation de l'information aux consommateurs».

La loi Hamon prévoit également l'obtention d'une réparation, d'un échange ou d'un remboursement du produit sans frais en cas de non-conformité du bien. Une manière de favoriser la réparation, plutôt que jeter. La durée de validité des pièces de rechange varie beaucoup en fonction de la marque, pouvant aller de 2 ans pour un lave-linge LG, et jusqu'à 10 ans pour le même produit des marques Brandt ou Electrolux. En octobre dernier,Seb et Rowenta annonçaient s'engager à conserver dans un entrepôt «toutes les pièces détachées techniques» de leurs appareils commercialisés depuis 2012 et à les rendre accessibles «même après la fin de la période de garantie».

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